Lundi matin, des jeunes du quartier Dar-es-salam 2, dans la commune de Ratoma ont érigé des barricades pour dit-on, exprimer leur ras-le-bol contre les coupures intempestives et les rationnements interminables de l’électricité, a-t-on appris de sources concordantes.
Massivement mobilisés dans la matinée du 23 décembre, les manifestants ont exigé le rétablissement de leur transformateur endommagé depuis plus de 4 mois. Selon les témoignages recueillis sur place, les habitants de ce quartier auraient déjà contribué à hauteur pour la réparation dudit transformateur. « Il y a 4 mois, notre transformateur est tombé en panne. Des agents de la société Electricité de Guinée (EDG) nous ont demandés de cotiser pour réparer le transformateur. Nous avons remis de l’argent à ces derniers et jusque-là nous n’avons pas le courant électrique dans notre quartier », explique un manifestant.
Cette manifestation contre les délestages électriques est saluée par les responsables du quartier Dar-es-Salam. Ils estiment que les manifestants ont le plein droit de protester contre ce qu’ils qualifient de « manque de responsabilité ».
En août dernier, la société Electricité de Guinée a signé un contrat avec le leader mondial des services d’alimentation électrique temporaire et de régulation de la température, Aggreko, pour la fourniture d’une centrale temporaire de production d’électricité de 50 MW. Un contrat sensé pallier la pénurie d’électricité qui touche actuellement la capitale Conakry. A l’époque, Nava Touré, directeur général Électricité de Guinée déclarait que « L’expérience Aggreko en Afrique est pour nous l’assurance d’un service de qualité. »
Près de quatre mois après l’arrivée d’Agreeko en Guinée, certains quartiers de Conakry, continuent de broyer le noir, faute de courant électrique qui, pourtant ne devrait plus être un luxe dans un pays considéré Château d’eau de l’Afrique Occidentale.
Boubacar Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
00224 628 32 85 65