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Des coupeurs de route attaquent un taxi en partance pour Labé : ‘’l’un d’entre eux a pointé son arme sur moi…’’

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Après avoir levé les barrages routiers dès sa prise du pouvoir, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a annoncé une patrouille mobile pour sécuriser les personnes et leurs biens sur les routes nationales. Pendant que la junte au pouvoir, les attaques à mains armées continuent des plus belles.

En partance à Labé, le chauffeur D. Diallo a été victime d’une attaque d’hommes armés dans la nuit du samedi à dimanche. Au micro de VisionGuinee, il raconte sa mésaventure. Extraits…

‘’J’ai vécu un moment d’enfer ce jour. Vers 4h du matin, deux motos TVS avec 5 personnes m’ont trouvé à côté d’un petit pont à Yombokouré où on peut trouver une base de brigade mobile pendant la journée. Quand ils m’ont demandé de coller, j’ai cru qu’ils voulaient me dépasser. L’un d’entre eux a pointé sa torche allumée sur mes yeux pour me contraindre de garer le véhicule. Aussitôt, il a pointé son arme sur moi en me prévenant que si je tente de m’échapper, il va me buter (…).

Quand ils m’ont demandé où nous allons, je leur ai dit que nous allons à un décès. L’un d’entre eux a demandé si nous allons à Bamako. Je dis ‘non’. Il m’a dit si je ne dis pas la vérité, ils vont nous tuer. Mais, on ne pouvait dire autre chose.    Après, ils sont venus nous fouiller pour prendre tout ce que nous avons comme téléphones et argent. Ce qui est bizarre, ils n’étaient même pressés ou inquiets. Ils ont pris tout leur temps pour nous fouiller un à un. Ils ont détaché nos bagages, ouvert les sacs pour prendre ce qu’ils veulent.

Heureusement que j’ai dit à mes passagers de ne pas résister, car la  vie est plus importante que tout. Quand ils ont fini, ils m’ont dit je peux aller me plaindre là où je veux, qu’ils n’ont peur de rien. Ce qui m’a le plus inquiété dans cette affaire, c’est leur mode opératoire. Ce sont des professionnels qui ne se paniquent même pas. Ils n’étaient pas pressés. Ils ont pris leur temps et avaient es armes militaires.

Quand ils ont aperçu des phares de loin, ils m’ont dit ‘il faut quitter, nous avons fini avec vous. Il y a un minibus qui vient, quand nous allons l’arrêter. Vous allez voir ce que nous allons faire avec eux. Nous allons tuer des gens dans ce minibus’. Quand le minibus est venu, deux d’entre eux ont contraint le chauffeur à garer. Les autres sont venus me dire de bouger immédiatement avant qu’ils ne changent d’avis.

De Conakry à Linsan, j’ai dépassé plusieurs postes de sécurité et j’ai donné de l’argent aux agents. Parce qu’ils ne s’intéressent même plus aux papiers. A chaque poste, ils nous disent qu’ils sont là pour nous, pour nous sécuriser avec nos  biens. Et cela peut nous arriver sans que personne d’entre ne s’intéresse à nos situations. Pourtant, les bandits ont des motos et des armes et se promènent tranquillement entre ces postes. Aucun véhicule ne peut dépasser un de ses barrages sans qu’ils s’arrêtent. C’est vraiment inquiétant. Il faut que les autorités prennent les dispositions qu’il faut.

Si c’est un chauffeur qui est fautif, on l’interpelle et on applique la loi. Mais quand il est victime, personne ne bouge le petit doigt. Ce que nous vivons au quotidien sur cette route est déplorable et écœurant’’.

Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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