[dropcap]E[/dropcap]lèves et enseignants attendent toujours la date officielle de la rentrée scolaire en Guinée. Initialement prévue le 03 octobre 2014, elle a été reportée sine die en raison du virus Ebola. Les autorités en charge de l’éducation motivent cette décision par la nécessité de créer des conditions idéales d’accueil des élèves dans leurs établissements.
Pour pallier au léger retard accusé dans le démarrage des cours, certains promoteurs d’écoles optent pour un Plan B. Les vacances prolongées ne sont également pas du goût des enseignants dans ces établissements d’enseignement secondaire. En lieu et place des cours normaux, des sessions de révisions privées sont organisées dans des groupes scolaires de la capitale.
Le constat qui se dégage est que ces cours ne désemplissent point selon un professeur de lycée sous couvert d’anonymat. ‘’Dans notre école, nous recevons près de deux cents élèves venus même de d’autres établissements concurrents. Nous dispensons des cours de vacances depuis plusieurs mois. Au moins cela nous permet d’avoir des revenus en attendant l’ouverture officielle des classes’’, a-t-il indiqué.
Pour Boubacar Diallo en classe de Terminales, ces cours initiés dans certaines écoles permettent de préparer à l’avance la prochaine session du baccalauréat. Sur l’état d’avancement des cours, il affirme que plusieurs chapitres ont été étudiés. Pour le cas des mathématiques par exemple, plus de 7 chapitres ont été épuisés. Ce qui n’est pas si mal, se réjouit-il.
Ces cours ne sont pas gratuits il faut le dire. Ils varient entre 30.000 et 50.000 Francs Guinéens par mois et par élèves. Mais pour y accéder, il faut ‘’scrupuleusement’’ respecter les mesures préventives pour éviter la propagation d’Ebola dans les établissements d’enseignement avant même que les autorités ne livrent le matériel de lavage de mains à l’eau de javel à l’entrée des salles de classes. ‘’Nous tenons à ce que tout élève ou enseignant qui entre dans notre établissement se lave les mains pour éviter le virus Ebola’’, confirme un promoteur d’école privée.
Mais vu que ces cours ne sont officiels, notre interlocuteur dit avoir donné des instructions fermes au corps professoral de son établissement. ‘’Pour l’instant, le ministre de l‘enseignement pré-universitaire n’a pas autorisé la reprise des cours. Donc nous préférons fermer la cour de l’école pour ne pas être surpris par une visite inopinée des autorités’’, a-t-il conclu.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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