[dropcap]F[/dropcap]in janvier, le président sierra-léonais Julius Maada Bio a dépêché une mission à Conakry. Moins de deux semaines après, son homologue guinéen lui a rendu la pareille. Depuis lundi, une délégation ministérielle guinéenne séjourne à Freetown, capitale de la Sierra Leone.

Conduite par le ministre des Affaires étrangères Ibrahima Khalil Kaba, en compagnie de son homologue de la Sécurité Damantang Albert Camara, la mission, composée de hauts cadres des services de Police, de la douane et de l’armée, a été reçue en audience par le président de la Sierra Leone.

Ces émissaires d’Alpha Condé ont échangé avec les autorités sierra-léonaises sur les relations ‘’bilatérales entre nos deux pays sur la question de la fermeture des frontières’’.

Selon le ministère guinéen des Affaires étrangères, ‘’cette mission fait suite à la réception d’une délégation, dépêchée par le président sierra-léonais à Conakry, les 28 et 29 janvier 2021’’.

Le chef de la diplomatie guinéenne affirme que ‘’ce sont les travaux entamés à Conakry, que nous sommes en train de poursuivre présentement à Freetown. A la suite des séances de travail, nous ferons le compte-rendu à nos deux chefs d’Etat respectifs’’.

En marge de la 58e Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, le président Julius Maada Bio avait soulevé le différend frontalier qui oppose la Guinée à son pays, la Sierra Leone autour de la zone de Yenga.  Outre la fermeture prolongée des frontières guinéo-léonaises, il a fustigé la ‘’multiplication des incursions des troupes guinéennes dans la région de Yenga’’, accusant la Guinée ‘’d’empiéter sur les frontières terrestres et maritimes’’ de son pays.

Lors d’une mission à Conakry, le président de l’Assemblée nationale de la Sierra Léone, Sidie Mohamed Tunis a échangé avec les autorités guinéennes. Les deux parties ont convenu d’un cadre de concertation pour résoudre les préoccupations dans les plus brefs délais, avant de réaffirmer ‘’leur engagement en faveur du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays et souligné l’importance de la libre circulation des personnes et de leurs biens’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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