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Détention prolongée de Kassory et Cie, le procureur de la CRIEF se défend : ‘’il n’y a rien de politique dans ce que je fais’’

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Alors que l’ancien Premier ministre Kassory Fofana et Cie croupissent en prison, le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) assure qu’il détient suffisamment d’éléments contre ces anciens dignitaires du régime Alpha Condé.  

Dans un entretien accordé à notre rédaction, Aly Touré justifie la détention prolongée de ces anciens hauts commis de l’Etat et les changements annoncés par le ministre Charles Wright à la CRIEF. Entretien…

VisionGuinee : A quel niveau se situent les procédures contre Kassory et Cie ?

En ce que concerne ces dossiers, depuis le 30 janvier 2023, la chambre d’instruction de la CRIEF a rendu une ordonnance dans laquelle elle a conclu qu’il y a suffisamment de charges contre ces inculpés et que sur la base des charges, elle ordonne leur renvoi devant la chambre de jugement pour qu’ils soient jugés conformément à la loi. Ce sont des décisions qui ne sont pas susceptibles de recours. C’est-à-dire que celui qui fait l’objet de renvoi pour être jugé, ne doit pas dire qu’il n’est pas d’accord. Malgré tout, leurs avocats ont dit qu’ils ne sont pas d’accord. Donc, on est venus devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction qui a examiné aussi l’affaire et a conclu : ‘Vous n’avez pas le droit de relever appel’. Elle a confirmé la décision de renvoi devant la chambre de jugement. Cette décision a été rendue hier jeudi. En ce qui concerne Oyé Guilavogui et Dr Mohamed Diané, la décision est attendue lundi prochain. C’est après cela, nous allons passer à la programmation des dossiers les jours à venir.

Les avocats de Kassory et Cie demandent la libération de leurs clients. Quelle est votre position ?

Concernant M. Kassory, j’ai déjà ma position, la chambre d’’instruction et la chambre spéciale de contrôle avaient ordonné leur libération. Le parquet a dit qu’il n’est pas d’accord et on est devant la cour suprême actuellement. Ce dossier est devant les juges de la cour suprême, on attend leur décision. Mais cela n’empêche pas l’évolution normale des dossiers. C’est moi qui ai dit que je ne suis pas d’accord par rapport à leur mise en liberté et la cour suprême est en train d’examiner ça. Elle n’a pas encore rendu sa décision. On attend que la chambre spéciale de la CRIEF donne sa dernière décision pour programmer leurs dossiers.

Dans une récente sortie médiatique, leurs avocats ont annoncé que leurs clients sont malades en raison de leurs conditions de détention. Qu’en est-il ?

C’est juste des comptes bancaires qui font l’objet d’incrimination qui sont saisis. La décision n’est pas encore rendue. Maintenant nous, on attend que la chambre spéciale de la CRIEF rendre sa dernière décision. D’ici là, les prévenus mangent régulièrement là où ils sont. Et ce sont les juges qui ont procédé à la saisie de leurs comptes et ça, c’est textuel, c’est la loi qui le dit.

Des voix s’élèvent pour dénoncer le maintien en détention de ces anciens dignitaires de l’Etat. Ils estiment les motifs sont purement politiques. Quelle est votre réaction ?

Nous, nous sommes prêts. On attendait juste que la chambre spéciale de contrôle de l’instruction rende son arrêt. Dès que l’arrêt sera rendu, dans les prochains jours, on va commencer le jugement. Moi je n’ai pas de raisonnements politiques. Moi je me base sur les articles du code du procédure pénale et du code pénal pour faire mes actions. Donc, si je ne suis d’accord sur une décision rendue par les juges, en tant que procureur, je dois relever l’appel. Si au niveau de l’appel, ils rendent une décision contre ma position, je vais devant la cour suprême. Ce que je suis en train de faire. Il n’y a rien de politique dans ce que je fais, parce que ce n’est pas le ministre qui agit, ni le président de la République. C’est le procureur. En le faisant, le procureur se base sur les dispositions du code de procédure pénale. Donc, il n’y a rien de politique.

Ils ont crié sur tous les toits pour dire qu’ils sont en prison pour rien, il faut les juger maintenant. On leur dit : ‘Venez, on va les juger maintenant’. ils disent qu’ils ne viennent pas. Je ne sais pas de quoi ils ont peur. Donc moi, je suis prêt pour le jugement. Mais ceux qui disent qu’ils ne veulent pas venir au jugement donc il faut que l’opinion sache que la CRIEF est prête pour juger ces inculpés-là. Seuls les avocats de la défense ne veulent pas leurs clients viennent pour être jugés.

Le ministre Charles Wright annonce des changements au sein de la CRIEF. Votre réaction ?

Les changements de magistrats dont parle le ministre de la Justice, je ne peux pas dire grand-chose sur ça.

Par Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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