[dropcap]A[/dropcap]ssurément, la 10è édition de l’évènement qui détecte les plus beaux et plus belles lycéen(ne)s de Conakry, Miss et Master Bôrô aura tenu toutes ses promesses. Au Palais de peuple ce dimanche 5 avril, le public (essentiellement scolaire) a répondu présent à l’appel du label Cis’s Com pour apporter son soutien aux 41 candidats en lice dont 18 filles, venus de 23 écoles de la capitale.

L’organisation n’a pas fait défaut. Déjà à l’entrée, un dispositif sanitaire est instauré pour permettre aux mélomanes de se laver les mains avant de fouler l’auditorium du Palais. Chaque citoyen est obligé de se prêter à l’exercice.

Partout dans la salle, des agents de la Croix Rouge sont présents. Le voisinage entre les agents anti-Ebola et le public est plus que vivable. Ces hommes et femmes vêtus de blanc avec la mention de la Croix, ont pour rôle de porter assistance à toute personne présentant un quelconque malaise.

L’ambiance était festive quand l’impresario Moussa Daraba a été interrompu dans sa tenue en haleine du public. C’est un expatrié libanais qui est tombé en syncope, rapportent les mélomanes. La situation sera vite maitrisée quelques temps après. Parce que le libanais va bénéficier de l’assistance médicale des agents de la Croix Rouge, avant de rejoindre de nouveau la salle.

Entretemps, c’est une autre personne qui tombe. Cette fois-ci, une demoiselle qui s’évanouit aussitôt. Assistée par les proches de la victime,  la Croix Rouge l’isole pour la sortir de sa crise. Plus de peur que de mal. La fille, après un bon bout de temps, regagnera elle aussi la salle du spectacle, mais également en baisse de forme comme son prédécesseur.

Jamais le Palais du peuple n’avait renoué avec son public de la sorte depuis la déclaration en mars 2014 de l’apparition de la fièvre virale due à Ebola. Est-ce parce que c’est le premier spectacle grand public depuis la décision du shérif de Conakry, le gouverneur Soriba Sorel Camara d’interdire toutes les manifestations culturelles sur les espaces publics ? Cela a tout l’air.

D’ailleurs, cette décision se trouve de nos jours foutue à terre, parce qu’aucune autre décision n’est venue pour lever l’interdiction pendant que les évènements culturels continuent de se tenir à plusieurs endroits dont le Ccfg, l’Aquarium, le Fougou Fougou, et ailleurs.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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