[dropcap]O[/dropcap]riginaires du district de Kansatou, commune rurale de Kalinko, dans la préfecture de Dinguiraye. Idiatou Diallo, Kadiatou Diallo, Ramata Diallo et Aissatou Diallo sont toutes des adolescentes d’une même famille domiciliée à Hafia 2 et qui viennent de décrocher toutes leur examen d’entrée en 7è année. 

Le lendemain de la fête de Ramadan, elles demandent à leurs parents de les laisser aller au Jardin du 2 octobre. Elles s’embarquent dans un taxi et viennent jusqu’à la terrasse à l’entrée du stade du 28 septembre. Là, se trouve une forte affluence. Elles décident de descendre de leur taxi pour observer. Elles se rendent compte par suite que les gens entassés là cherchent à se rendre à la plage de Rogbane à Taouyah. L’envie leur prend de se joindre à ces personnes pour aller suivre le spectacle des deux groupes de musique urbaine les plus adulés présentement.

Comme invitées par la mort, elles rebroussent chemin, et les voilà à Rogbane. Dans la bousculade, elles trouvent la mort étouffées et piétinées par la foule. Leur mort est annoncée en famille. Des parents de Dinguiraye décident de venir assister à leur inhumation. Mata Sobhè Barry et Binta Diallo font partie de cette délégation. Mais elles n’arriveront pas à Conakry. Leur véhicule est renversé dans un ravin. Les deux dames en décèdent et leurs corps ramenés au  village de Kansatou.

Oumar Ndjilla Diallo est le grand-père des 4 victimes de Conakry. Sous le choc, il tombe en syncope à l’annonce de la tragédie. Il en meurt également ce vendredi 1er août à Faranah. Dans la famille mortuaire où nous avons été reçus ce samedi matin par Elhadj Aguibou Diallo et Elhadj Oumar Barry, émoi, tristesse et désolation se lisaient sur les visages des parents qui s’apprêtaient à rallier le village pour l’enterrement du vieil homme.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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