[dropcap]S’[/dropcap]il y a un manque à gagner dans la lutte contre le virus Ebola pour laquelle plusieurs milliards de francs guinéens ont été engloutis et continuent de l’être, c’est bien la communication. Celle-ci semble plutôt contribuer à la psychose des citoyens qu’à leur sensibilisation par rapport aux mesures hygiéniques à adopter en vue d’éviter de contracter ou de propager le virus mortel.
Dans la sous-préfecture de Kindoye, située à plusieurs dizaines de kilomètres du chef-lieu de Dabola, c’est une autre équipe de sensibilisation sur la fièvre qui a été chassée par des jeunes furieux qui les soupçonnaient d’être venus aider à la propagation du virus dans leur localité. L’incident s’est passé le mercredi 17 décembre, nous apprend-t-on.
Au cours de cette manifestation, des locaux administratifs dont le poste de santé et le siège de la sous-préfecture ont été saccagés par les manifestants qui étaient munis de machettes et de gourdins. Egalement, les membres de l’équipe de sensibilisation pris à partie, et qui n’ont eu le salut qu’en se sauvant dans la brousse, ont eu leurs motos incendiées, rapporte notre informateur.
Il ajoute que les populations n’étaient nullement préparées à la pulvérisation de leurs maisons dont il a été question lors de cette campagne de sensibilisation. Ce qui est désormais récurrent dans cette lutte contre l’ennemi Ebola. Womey, Macenta, Yimbaya Bougie et Forécariah en sont une illustration parfaite.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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