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Elections communales du 4 février 2018 : les guinéens se réveillent…

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[dropcap]L[/dropcap]es guinéens ont montré à l’occasion des élections communales du 4 février 2018 qu’ils se sont réveillés et que personne ni aucun système ne peut plus les endormir. Il reste à savoir si la classe politique, de l’opposition en l’occurrence, les soutiendra dans leur ras-le-bol.

Dans toute l’étendue du territoire, les électeurs ont montré qu’ils ont compris que l’avenir, c’est l’opposition. Ils ont majoritairement placé leur espoir au premier parti de cette opposition, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (l’UFDG). Ils lui ont accordé la quasi-totalité de leurs suffrages. En cela, ils ont montré leur reconnaissance au combat et de l’opposition et du chef de file de celle-ci, Cellou Dalein Diallo.

Ce dernier n’a ménagé aucun effort, ni reculé devant aucune menace, aucune difficulté tant politique d’humaine pour que les élections communales et antérieurement législatives aient lieu : avec cette exigence première qu’elles soient transparentes et démocratiques.

Le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) au pouvoir ne l’entend pas de cette oreille. Depuis la fin du scrutin, il use de tous les subterfuges pour confisquer la voix des urnes, expression démocratique des citoyens.

Totalement laminé, y compris dans ce qu’il considérait être son fief, comme l’a dit M. Cellou Dalein, le RPG tente de se cramponner par tous les moyens. Ainsi, il menace les fonctionnaires, indexe la société civile, cherche à corrompre la commission électorale nationale indépendante (CENI), les magistrats, les commissions administratives de centralisation des votes (CACV),  vide les caisses de l’Etat et déploie ses laquais et hommes de mains pour acheter les consciences. Il confisque les urnes après les avoir bourrés par des bulletins post-mortem et d’innombrables fausses procurations.

Les affidés d’Alpha Condé, en quête de radeau de sauvetage, car sentant la fin arriver, se sont éparpillés sur l’ensemble du territoire tout en prenant l’octogénaire président en otage. Ils lui racontent des sornettes, lui cachent la réalité du terrain. Une réalité pourtant indéniable et tout à fait vérifiable : le RPG a sombré. Il coule comme un bateau au milieu de la tempête. Il est en voie d’être emporté par les vagues de la démocratie. Celles qui ont mis fin aux systèmes politiques successifs qui avaient également trahi les espoirs du peuple de Guinée.

Un peuple patient, tolérant et vaillant. Un peuple qui a toujours eu confiance à ses représentants tout en espérant qu’ils respecteraient la parole donnée et amélioreraient ses conditions de vie.

Mais croire que le peuple se laissera éternellement berner est une erreur que le RPG est en train de payer. Les résultats des élections communales qui tombent d’heure en heure montrent  qu’il va payer au prix fort ses errements et ses promesses non tenues. Que son salaire sera celui des espoirs déçus, des mensonges distillés à tout vent. Que la voix que les citoyens ont exprimée dans les urnes est la réponse à la politique et à la gouvernance qu’il mène  depuis qu’il est au pouvoir.

Toutes les forces républicaines doivent se coaliser et soutenir le peuple de Guinée qui appelle au  changement. Ce scrutin montre que les Guinéens veulent que prennent fin la tricherie, le mensonge, la confusion, la confiscation de la démocratie, la division et la misère.

Touts les citoyens, adhérents ou sympathisants de l’opposition, tous les déçus du système amghbansanlé, tous les partis politiques de l’opposition guinéenne, tous les candidats indépendants, quelle que soit leur représentativité en termes de suffrages, devraient se donner la main pour barrer la route à la fraude en cours.

Tous doivent se donner la main, nouer des alliances là où celles-ci se dessinent. Pour le bien de notre nation, ils doivent mettre termes aux divisions au sein de l’opposition et soutenir l’homme et le parti dont l’avenir se confond à celui de la Guinée. Celui dont ils reconnaissent tous l’esprit fédérateur.

Cela est d’autant plus fondé que les urnes ont montré que, dans l’immédiat et dans l’avenir proche, l’UFDG est l’alternative, le recours possible et incontournable. Notre intérêt à tous, c’est de soutenir l’espoir naissant au lieu de s’accrocher en un arc-en ciel dont le crépuscule ne fait plus de doute. Le scrutin du 4 février a confirmé ce que les législatives avaient annoncé : Cellou Dalein, le chef de file de l’opposition, n’est pas que l’espoir. Il est l’espoir de la Guinée.

L’épauler, c’est aider notre pays, notre peuple à s’en sortir de la misère et de la division pour lui tracer un destin meilleur. Rejoindre Cellou Dalein, c’est œuvrer pour mettre fin à la  politique actuelle qui exploite les ressources minières, forestières et halieutiques en les bradant, à travers des marché de gré à gré, à des mains occultes ou étrangères. Qui parcourt aujourd’hui la Base-Guinée s’aperçoit que cette région est entièrement transformée en tombeau ouvert : de Sangarédi aux portes de Dubréka, ne règnent plus que boue rouge, désolation et pollution.

L’opposition guinéenne doit s’accorder. Avoir la même voix qui résonne partout. Entreprendre  dès à présent toutes les initiatives pouvant redonner au peuple de Guinée, non plus un espoir, mais un destin accompli.

L’espoir  a trop duré et il ne suffit plus. Il faut maintenant de l’action comme en 2006, 2007, 2008 et 2009. Ces années pendant lesquelles les Guinéens ont montré qu’ils savent dire non comme ils le firent en 1958. Ils mettraient ainsi en application cet adage d’un de ses plus grands hommes, Samory Touré qui disait « quand un homme refuse, il dit non ». Notre peuple doit se rappeler ses temps et moments de combat, de  résistance, de gloire et de victoire.

Aujourd’hui, être victorieux, c’est refuser le hold-up postélectoral que veut perpétrer le RPG. C’est nous montrer debout comme un seul homme et derrière celles et ceux qui combattent  la gabegie, le corporatisme, la corruption et la mal gouvernance actuelle. C’est oser faire appel au  peuple qui répondra, à n’en pas douter, au rendez-vous de l’opposition pour qu’un autre 28 septembre 1958 naisse de février 2018.

Notre  peuple ne doit plus subir. Il doit décider et agir en choisissant librement celles et ceux qui le dirigent. Les suffrages du 4 février sont l’expression du rêve enfin accompli d’une société unie, solidaire et fraternelle.

Les  partis politiques et tous ceux qui luttent pour un idéal meilleur et une Guinée éclairée doivent se s’unir car ces élections sont le prélude de l’avenir. Les citoyens devraient être sourds aux vociférations de certains adversaires égarés qui étaient les pourfendeurs les plus acharnés du pouvoir actuel  et dont ils sont aujourd’hui les complices.

Nous devons défendre les suffrages du peuple pour un renouveau de notre nation. Seule condition d’une Guinée réconciliée, sans frontières ni rancœur, sans haine ni esprit de revanche.

Lamarana-Petty DIALLO       

E-mail: lamaranapetty@yahoo.fr

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