[dropcap]L[/dropcap]a question de l’indépendance de la commission électorale constitue la pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition. A Conakry, les opposants bravent les interdictions de manifester pour exprimer leur désaccord vis-à-vis du chronogramme électoral qui prévoit la présidentielle en octobre 2015 et les communales à la fin du premier trimestre 2016.

A la mouvance présidentielle, il n’est pas question d’annuler le chronogramme électoral. ‘’Nous ne pouvons pas accéder à cette demande de l’opposition, parce que c’est une sorte de fuite en avant pour mettre le président de la République dans l’illégalité’’, a déclaré le secrétaire administratif du Rpg Arc-en-ciel, Lansana Komara.
‘’Nous n’accepterons pas un président illégal dans ce pays. Ça au moins c’est clair, il faut qu’on se dise la vérité’’, a-t-il renchéri.
Par contre du côté de l’opposition, on estime que les délégations spéciales installées par l’administration Alpha Condé en 2011 auront un rôle à jouer dans le tripatouillage du scrutin présidentiel. Les opposants au régime se disent prêts à aller aux élections communales avant la présidentielle, et non le contraire.
‘’De quoi ont-t-ils peur ?’’ se demande M. Komara. ‘’En 1993, nous avons gagné les élections alors qu’on avait ni maire, ni sous-préfet encore moins un préfet et tout le monde le sait, même la communauté internationale. Mais à le président Lansana Conté avait annulé 200 mille voix, ce qui lui a permis d’avoir 51%, contre 49% pour le Rpg à l’époque’’, a indiqué le secrétaire administratif du parti au pouvoir.
Lors des consultations électorales, enseigne-t-il aux opposants, ‘’ce n’est un maire qui peut faire gagner un parti politique’’. Pour preuve, assure Lansana Komara, ‘’en 2010, nous n’avions qu’un seul représentant à la CENI, aucun maire dans tout le pays, mais nous avons gagné les élections car, un parti gagne les élections par sa capacité de mobilisation, son organisation et son degré d’implantation’’.
L’opposition devrait accepter la main tendue du pouvoir pour reprendre le dialogue, a-t-il conseillé, estimant qu’aujourd’hui, la démarche des opposants au régime du président Alpha Condé consiste à ‘’créer tout simplement des troubles dans le pays, sinon on allait partir sur la table de négociations discuter des conditions d’organisation d’élections libres et transparentes’’.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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PUP 51% RPG 49%. et les autres avaient eu
combien ? étant donné qu’il n y avait pas
deuxième tour en 1993. en 2010 si RPG n’avait
qu’un seul représentant à la CENI mais vous
aviez l’ensemble du gouvernement de transition derrière
vous.