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En Guinée, rappelle Tierno Monenembo, ‘’pendant 50 ans, on a eu deux présidents’’

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[dropcap]F[/dropcap]ervent défenseur de la limitation du nombre de mandats présidentiels, le célèbre écrivain guinéen rappelle qu’en 50 ans, la Guinée n’a eu que deux présidents. Tierno Monenembo a souligné dimanche l’impérieuse nécessité de respecter les règles pour le fonctionnement de l’Etat.

‘’La limitation de mandats a été faite dans l’urgence, c’était une nécessité physiologique. En Guinée, pendant 50 ans, on a eu deux présidents. Donc il faut mieux limiter le nombre de mandats pour essayer de faire en sorte que le pouvoir personnel ne dure pas. C’était plus urgent qu’une pensée idéologique ou politique’’, indique l’auteur du roman Les Crapauds-brousse dans Le débat africain.

Au micro du journaliste Alain Foka, Monenembo dira que la ‘’question des mandats est thérapeutique. Sinon, c’est la dictature légitimée. L’urgence [de limitation des mandats] était une nécessité dans les lois et les coutumes politiques de l’Afrique (…). Si l’on tripatouille les institutions, prolonge les mandats présidentiels, ça n’a aucun sens. Ça manque d’éthique, de moral, de vertu politique’’,

Aux dires de l’écrivain, ‘’le nombre de mandats en tant que tel n’est pas important. On peut fixer un, deux, trois ou quatre mandats. La seule condition, c’est le respect des règles établies. Mais le grand problème de l’Afrique, c’est que les gens qui prêtent serment sur des constitutions sont les premiers à les violer. Ça, c’est inadmissible’’.

‘’Les grands pays du monde qui fonctionnent régulièrement, sont ceux qui respectent, sacralisent leurs Constitutions. Le moindre amendement de la Constitution aux Etats-Unis coute très cher en débats juridiques et philosophiques. Ce n’est pas le premier venu qui peut dire du n’importe quoi. Les règles s’appliquent à tout le monde. A partir du moment où le premier arrivé fait ce qu’il veut, c’est la jungle’’, analyse Tierno Monenembo.

‘’Limiter les mandats est vital’’, croit-il dur comme fer, avant de conclure que ‘’l’expérience de Sékou Touré, de Mobutu et d’autres nous a donné quelque chose de terrible sur le plan économique et social. Il faut penser à la répartition des pouvoirs, à la limitation du pouvoir’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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