[dropcap]R[/dropcap]efoulé la semaine dernière à Kourémalé, la frontière guinéo-malienne, le président du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES), a regagné Conakry dans la soirée du jeudi par vol. A sa descente de l’avion, Dr Ousmane Kaba a assuré qu’il est revenu en Guinée avec plus de détermination pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle du 18 octobre.

Après les funérailles de l’honorable Mamadou Diawara, Ousmane Kaba a préféré se rendre à Bamako dans le but de trouver un vol devant le ramener à Conakry. Il assure que ce n’est pas une première. ‘’On le fait souvent parce que malheureusement, il n’y a pas de routes en Guinée. La plupart des personnes se sentent obligés d’aller en avion au lieu de prendre la voie terrestre’’, indique le président du PADES.

Suite au coup d’Etat survenu peu de temps après son arrivée dans la capitale malienne, l’ancien argentier de l’Etat a tenté de revenir sur le territoire guinéen par voie terrestre. Il  a été empêché de franchir la frontière.

‘’Entre mon arrivée à Siguiri et mon départ, il y a eu le coup de force contre le président IBK. La CEDEAO avait fait un embargo sur le Mali. Lorsque je suis allé à Bamako, il n’y avait plus de vol. Sur mon chemin de retour, en partance pour à Siguiri, c’est là que j’ai été arrêté par la gendarmerie’’, raconte-t-il.

‘’Ça, c’est de l’arbitraire. Parce que l’embargo a été fait contre le Mali. Ce n’était pas un embargo contre les ressortissants guinéens. Mais qu’à cela ne tienne, j’ai pris quelque jours de repos’’, ajoute-t-il devant un pool de journalistes.

Il rappelle que son parti a décidé d’aller à la présidentielle. ‘’Je suis revenu parce qu’il faut déposer notre dossier de candidature et recommencer le combat en Guinée avec beaucoup de vigueur et de force’’, dit-il.

L’ancien ministre des finances a mis l’occasion à profit pour appeler les guinéens à être solidaires avec le peuple malien. ‘’L’embargo contre le Mali, c’est peut-être la loi, mais le peuple malien a beaucoup souffert. Il y a eu plusieurs crises (…). Le peuple malien a besoin aujourd’hui de notre solidarité, pas de sanctions. Nous les guinéens, nous devons être solidaires avec le peuple du Mali’’, appelle-t-il.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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