La place de l’institut supérieur des sciences de l’éducation de Guinée (ISSEG) dans le système éducatif Guinéen était au centre d’un point de presse animé ce jeudi, 06 septembre 2012 à la maison de la presse. Lors de ce point de presse le directeur de l’ISSEG a parlé entre autre de l’historique de cet institut, de ses missions mais aussi de ses difficultés.

Pour planter le décor Docteur Mohamed Lamine Bayo nous a fait savoir que « l’ISSEG est née de l’ancienne Ecole supérieure de Maneyah, créée le 02 Octobre 1979 avec pour mission la formation des professeurs d’enseignements qualifiés et professionnellement compétents ».
Pour croire le Directeur de l’ISSEG, « l’ISSEG est jusqu’à maintenant la seule institution d’enseignement supérieur publique initiée par la première république et dont les missions ont été élargies par la deuxième République pour faire surtout face à la problématique de la formation des professionnels de l’éducation, notamment les personnels de l’enseignement pré universitaire, technique et professionnel ».

Pour M. Bayo les missions de l’ISSEG sont entre autres « la formation scientifique et professionnelle initiale et continue des professeurs d’enseignement secondaire et d’écoles normales d’instituteurs, des conseillers pédagogiques, maîtres formateurs, des animateurs pédagogiques de l’enseignement secondaire, des inspecteurs de l’enseignement élémentaire et secondaire, des planificateurs, administrateurs et gestionnaires de l’éducation. L’ISSEG assure également la formation des formateurs d’agents de développement communautaire ».

En guise de plaidoirie, le Directeur de l’ISSEG nous laisse savoir que « soutenir l’ISSEG, c’est contribuer directement à combattre l’anathématisation en Guinée, stabiliser moralement et financièrement le citoyen lambda qui n’a aucune possibilité d’envoyer son enfant ailleurs dans la sous région, en Europe ou aux Etats-Unis d’Amérique ».

L’ISSEG prouve sa performance dans le système éducatif guinéen. Selon le Directeur, cet institut a formé de 1979 à 2012 : 500 professeurs de collège et lycée toutes options confondues ; 220 animateurs pédagogiques ; 212 professeurs d’école normale d’instituteurs, 727 conseillers pédagogiques, 75 formateurs d’agents alphabétiques et d’assistants de développement communautaires, 7729 administrateurs scolaire du MEPU-EC. Dans la même lancée, M. Bayo nous laisse savoir que « parallèlement à ses activités, des projets de recherche collaboratives et le réseau Ouest et centre Africain de recherche en Education (ROCARE) qui a son siège à l’ISSEG ».

Comme à l’accoutumée, chaque institut regorge des difficultés.
Selon M. Mohamed Bayo, celles rencontrées de l’ISSEG sont autres « les difficultés de financement liées aux stages et à la formation des formateurs, la faiblesse de motivation de la fonction enseignante, l’insuffisance d’infrastructures, les difficultés liées aux questions d’énergie et d’eau, les problèmes récurrents de connexion Internet et intranet, les difficultés crées par le recensement des étudiants à l’ISSEG… ».

Boussouriou Doumba