Récemment le Chef de l’Etat Alpha Condé au Camp Militaire de Samoroya de Kindia l’envoi d’un contingent de 966 soldats dans la cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). L’Union des forces républicaines a réagi à cette annonce samedi.
Hadja Aissata Daffé députée du groupe parlementaire Alliance républicaine a déploré la décision du chef de l’Etat d’envoyer d’un contingent militaire en guerre sans consultation préalable des députés de l’assemblée nationale. Pour elle, cette question concerne la vie des enfants du pays et que l’Assemblée Nationale doit être saisie de ce dossier avant un quelconque départ des soldats pour un conflit hors de la Guinée.
Devant les militants et sympathisants réunis en assemblée générale, la présidente des femmes de l’Union forces républicaines pense que le Chef de l’Etat ne peut pas envoyer des enfants guinéens en guerre sans consulter l’Assemblée Nationale. A l’en croire, l’Alliance Républicaine dont elle est membre fera en sorte que la question soit débattue à l’hémicycle. « Notre groupe parlementaire va se saisir du dossier pour que la question soit discutée à l’hémicycle. Il faut qu’on sache quelles sont les mesures d’accompagnement qui vont être mises à la disposition de ces jeunes soldats », a-t-elle déclaré en substance, rappelant que la Constitution Guinéenne stipule en son article 89: « le gouvernement est tenu de fournir à l’Assemblée Nationale toutes explications qui lui seront demandées sur sa gestion et ses activités. »
Cette sortie médiatique de Hadja Aissata Daffé au nom de l’Union des forces républicaines va-t-elle faire reculer le Président Condé pour l’envoi des troupes Guinéennes au Mali ? Rien n’est sûr. En tout cas tout porte à croire que l’on achemine vers un bras de fer entre le locataire de Sékhoutouréyah et l’Alliance républicaine.
Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info
Vous avez parfaitement raison Madame. En outre, les deux principales ethnies des deux pays ont bcp en commun. Il ne faudrait pas que l’on transporte au Mali nos dissensions.