Ultimate magazine theme for WordPress.

Explosion à Kaloum : ‘’On va sauter sur cette mauvaise opportunité pour davantage faire perdurer la transition’’, alerte un allié de Dalein

0

Après l’explosion du dépôt d’hydrocarbures, les autorités de la transition ne cessent d’évoquer des conséquences graves sur l’économie guinéenne. L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) craint que cette situation ne soit une occasion pour prolonger la transition. Au micro de VisionGuinee, le président de l’Union démocratique pour le renouveau et le progrès (UDRP) et vice-président de l’ANAD assure que s’il y a une volonté politique, aucun glissement du processus de la transition ne sera enregistré. Entretien…

VisionGuinee : Alors que la Guinée se dirige vers la dernière année de la transition, l’incendie au dépôt d’hydrocarbures de Kaloum défait la chronique. Est-ce que vous ne craignez pas un rallongement du processus après cette explosion ? 

Edouard Zoutomou : D’abord, je commence par renouveler les condoléances que nous avons déjà adressées au peuple de Guinée et souhaiter un prompt rétablissement aux nombreuses victimes. L’incendie du dépôt central de carburant ne devrait pas avoir un impact sur le chronogramme. S’il y a une volonté politique, ça ne devrait pas impacter. S’il y a un impact, sur la limitation des transports, donc le ralentissement de certaines activités économiques. Cela n’impacte pas directement le chronogramme. Et c’est le chronogramme qui tient la durée de cette transition. C’est pourquoi, nous avons toujours dit qu’il faut une reconfiguration ou alors une redéfinition de priorités de ce chronogramme pour être dans le délai de 24 mois que le CNRD avec la CEDEAO ont imposé aux guinéens. Personne d’autres n’était là, il n’y avait que le CNRD et la CEDEAO. Il y avait déjà des tendances pour chercher à rallonger la transition. On va sauter sur cette mauvaise opportunité de l’incendie pour davantage faire perdurer la transition. Si ça doit se faire, c’est que la volonté n’y était pas au départ et que l’incendie est un autre argument supplémentaire qu’on va utiliser pour justifier le prolongement de la transition. Mais s’il y a une bonne volonté, ça ne devrait pas se faire. Il suffit qu’on prenne des dispositions et que le colonel Mamadi Doumbouya fasse ce qui doit être fait.

Les conséquences de l’incendie ne peuvent pas un argument pour rallonger le processus ?

Quand on cherche des alibis, des arguments, l’un vient pour effectivement renforcer l’autre. Sinon, il y avait déjà un ralentissement au niveau des activités économiques. Tout le monde le sait. Partout, la vie était chère, les échanges étaient limités. A cause de ce ralentissement, il y a eu l’inflation et les prix ont commencé à galoper. Donc, nous considérons que c’est un problème qui existait. Mais nous disons il ne faut pas saisir cette occasion de l’incendie pour tenter de justifier le prolongement de la transition. Nous veillons à ce que cela n’arrive pas.

Pourtant, des opposants au régime militaire se focalisent sur cette explosion…

De quelle opposition parlez- vous ? En tout cas, ce n’est pas dans notre entendement. Nous, nous disons qu’il faut rester dans le cadre du chronogramme de la durée de 24 mois qui finit le 31 décembre 2024. C’est ça. Et pour que cela arrive, il faut une volonté pour recomposer le chronogramme et supprimer les étapes qui ne sont pas nécessaires à la conduite d’une transition. On l’a toujours dit. Nous avons toujours dit que quand une transition perdure, elle se crée des problèmes. Et voilà ce qui arrive. On ne devrait pas être à ce niveau.

Quelle lecture faites-vous de la visite du colonel  Doumbouya sur le site sinistré une semaine après le drame ?

Malgré la mollesse de la réaction pour que le colonel aille voir ce qui s’est passé, c’est quand même une bonne chose. Seulement, c’est venu après une pluie de critiques sur l’attitude qui a été maintenue au niveau de la direction de l’Etat. S’il n’y avait eu des critiques, peut-être qu’il ne serait même pas parti là-bas. Nous, nous avons dit qu’il devait y aller le premier jour, si n’est pas la même nuit. S’il était sur le champ, ça montrerait qu’il est dans l’esprit de la compassion.

Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info

Place this code at the end of your tag:
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suivez nous sur les Réseaux sociaux !

Cliquez sur les boutons ci-dessous pour suivre les dernières actualités de VisionGuinee.info