Dans son rapport final, le comité des assises nationales a recommandé au président Mamadi Doumbouya de prendre des mesures allant dans le sens de la réduction du nombre de partis politiques en Guinée. Le leader du Bloc Libéral affirme que cela ne se fait pas par décret. 

Faya Millimono estime que les choses ne sont pas aussi simples que les gens peuvent le penser. ‘’Ce n’est pas par décret qu’on peut limiter le nombre de partis politiques. Le bipartisme dont beaucoup de guinéens rêvent n’existe presque nulle part. Aux Etats-Unis par exemple, c’est vrai qu’on voit deux formations politiques dominantes là-bas, mais cela ne veut pas dire que ce sont ces deux qui existent. Il y a beaucoup d’autres partis politiques’’, indique-t-il.

Il fait remarquer qu’en Guinée, ‘’il n’y a même pas un fichier propre des partis politiques. Il y a des partis qui ont disparu à la naissance de l’UPR par exemple qui sont encore des partis politiques. Or, quand il y a dissolution d’un parti politique à la faveur de la naissance d’un autre, il est interdit pour quelqu’un d’autre d’utiliser le sigle de ce parti pour se réclamer parti politique demain’’.

Selon le président du Bloc Libéral, la nécessité d’assainir l’espace politique s’impose aux autorités de la transition.

‘’En le faisant, le nombre de partis politiques va drastiquement diminuer. Si on vérifie sur le terrain le fonctionnement des partis, le fait d’avoir des représentants partout à travers le pays, de disposer  d’un compte bancaire, de tenir régulièrement des réunions, on trouvera peut-être deux dizaines de partis politiques véritablement existants en Guinée. Mais ça serait difficile de dissoudre les partis par décret’’, conclut-il.

Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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