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Fête de Tabaski : les préparatifs vont bon train à Conakry  

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moutons[dropcap]A[/dropcap] l’instar de leurs coreligionnaires du monde entier, les musulmans de Guinée s’apprêtent à célébrer la fête de Tabaski le jeudi 24 septembre prochain. Notre reporter a sillonné quelques quartiers de la capitale Conakry pour comprendre comment les guinéens préparent la célébration de la fête.

Première étape, le marché de Madina, le plus grand du pays. Malgré la conjoncture économique, les vendeurs se réjouissent de l’affluence des clients devant les boutiques et magasins. Les femmes, nous confie une commerçante, sont les plus nombreuses.

‘’Elles viennent pour acheter leur tenue de fête, misent souvent sur les bazins, les chaussures et autres articles pour se faire belle le jour de la fête’’, explique Hadja Mariame.

‘’Je revends des bazins russes. La première qualité se négocie entre 800 et 900.000 francs guinéen. Les chaussures se vendent entre 600 et 650.000 francs guinéens. Les gens viennent’’, témoigne-t-elle.

Pour Bintou Keita, une cliente rencontrée sur les lieux, les prix sont exorbitants. Qu’à cela ne tienne, assure-t-elle, ‘’ça coûte pas cher de bien s’habiller le jour de la fête. Il faut se faire belle de toutes les façons pour séduire mon mari et en acheter pour mes enfants aussi.’’

A Dixinn, les couturiers se frottent les mains. Chez Oumou Couture par exemple un atelier situé dans le quartier de Hafia, madame Kaba préfère envoyer son habit à coudre faute de moyens. ‘’Je n’ai pas les moyens de m’offrir une tenue de bazin donc je préfère envoyer mon habit chez le tailleur pour coudre. C’est vrai que le tailleur me fatigue avec ses multiples programmations sans avoir fini mon habit mais il faut que j’accepte’’, affirme-t-elle.

D’autres par contre préfèrent amidonner leurs anciens bazins. Ce qui fait l’affaire des ‘’tapeurs de bazins’’ par très nombreux mais très prisés dans la capitale. Mouctar Dieng n’a pas de temps à perdre. ‘’Pour être convoité par les clients, il faut bien faire le travail qu’on nous confie et respecter les délais qu’on leur donne’’, soutient-il.

Rencontrée sur place, Ramatoulaye Diallo affirme que ‘’la vie est dure. Amidonner mon ancien bazin est une solution palliative. Au moins, je ne resterai pas comme ça le jour de la fête’’.

Quant au prix du mouton, il se négocie entre 800.000 et 2.000.000 de francs guinéens. Un casse-tête pour certains fidèles musulmans qui désirent perpétuer le sacrifice du prophète Abraham qui avait pris l’engagement devant Dieu de sacrifier le premier fils qu’il aura, après avoir resté sans enfants jusqu’à l’âge de 80 ans.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

00224 621 82 08 53/aissatou.diallo@visionguinee.info

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