Sur financement de l’Union européenne, l’Agence belge de développement (Enabel), en collaboration avec l’Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique (ANASP), accompagne depuis 2018 la mise en œuvre de la stratégie de professionnalisation du secteur des déchets à Conakry et Kindia à travers le programme Sanita Villes Propres.

Dans le but d’outiller les élus locaux afin de répondre à un service structuré de gestion des déchets solides, Sanita Villes Propres a procédé à la phase clôture d’une série de formations sur l’intercommunalité regroupant les communes de Conakry, Kindia et celles du Nord à savoir Dubréka et Coyah.

A rappeler que depuis janvier 2022, treize (13) modules ont été déroulées avec la participation de 80 cadres et élus locaux issus des communes de Conakry et Kindia ainsi que des cadres de l’ANASP qui sont bénéficiaires de ce parcours de compétences.

‘’La formation a été divisée en 5 blocs de compétences. Au total, nous avons 13 modules de formation que nous avons donnés aux participants. Nous avons l’impression que la formation est en train de faire d’effets d’entrainement. Parce que nous constatons désormais que les communes ont une meilleure pratique en matière de gestion de déchets solides’’, indique Jean Millimouno, formateur au compte de Sanita Villes propres.

Il souligne qu’au cours de la formation, ‘’nous avons abordé des questions sur l’élaboration de budget, la création du service public de gestion de déchets solides, la planification en termes de sensibilisation. Les questions d’intercommunalité sont en train de naitre grâce à cette formation’’.

Pour le Président de la commission environnement et développement durable de la mairie de Ratoma, grâce au partenariat avec Sanita Villes Propres, ‘’on est en train de mettre en place une politique de gestion de déchets qui va durer et impacter dans les communes qui sont touchées’’.

‘’Nous sortons de cette formation avec beaucoup d’acquis. En matière de maitrise d’ouvrage, nous avons appris comment créer et mettre en place un service technique dédié à la gestion des déchets. En dehors de cela, nous avons appris comment élaborer un budget communal, mobiliser les ressources d’une collectivité, exprimer et planifier les besoins d’un service public communal’’, se réjouit Cellou Diallo.

Ce conseil communal poursuit en soulignant que ‘’nous avons également appris comment élaborer un plan de sensibilisation, communication et formation pour un service. Aussi, nous avons appris comment faire la restitution et mettre en place une inter-collectivité et faire en sorte qu’elle puisse fonctionner au bénéfice des citoyens’’.

Déjà, rassure-t-il, ‘’nous avons commencé à appliquer ce que nous avons appris. Sur l’élaboration d’un plan communal de sensibilisation, à Ratoma, nous l’avons déjà élaboré notre plan pour l’année 2023. Et je sais que dans les autres communes, c’est la même réalité. En termes de plan d’action opérationnelle pour une année, nous l’avons déjà fait dans notre commune. Je suis sûr que les collègues des autres communes, s’ils ne l’ont pas fait, ils sont en train de le faire’’.

Quant au responsable des statistiques à l’Agence nationale d’assainissement et la salubrité publique (ANASP), il a soutenu qu’à travers Sanita Villes Propres, ‘’beaucoup d’efforts sont en train d’être fournis dans les formations et le renforcement des capacités des élus locaux pour une bonne gestion des déchets’’.

Aux dires d’Alhassane Oularé, cette formation organisée en faveur des agents chargés de l’assainissement continue d’avoir des impacts positifs sur le terrain. ‘’Il y a eu d’abord la création de service de gestion des déchets au niveau des communes.  Il y a également beaucoup de choses sur le terrain notamment la construction des Zones de tri et de transit (ZTT), l’intercommunalité qui est en cours’’.

Pour le responsable d’appui communal d’Enabel Sanita Villes Propres pour la commune de Matam, cette formation est un processus de ‘’renforcement des capacités des acteurs communaux qu’on organise depuis bientôt un an. Il s’agit de permettre aux acteurs communaux d’être formés sur la stratégie de mise en œuvre des activités d’assainissement dans notre pays. C’est un parcours qui renferme 13 modules repartis en 4 blocs’’.

‘’Aujourd’hui, il y a des acteurs clés qui sont vraiment formés et qui peuvent conduire de façon pérenne la stratégie de mise en œuvre des activités d’assainissement dans notre pays. Au niveau de chaque commune, les compétences sont données aux acteurs pour qu’ils puissent conduire ce processus. Il faut rappeler que dans le code des collectivités, la maitrise d’ouvrage doit être assurée par les collectivités. Donc ces modules vont permettre ces élus locaux de maitriser cette matière’’, rassure Abdoulaye Conté.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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