[dropcap]L[/dropcap]e FNDC a lancé, ce lundi 14 octobre 2019, une série de manifestations pour protester contre la volonté du président Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, de changer la Constitution aux fins de pouvoir se représenter en 2020 pour un troisième mandat.
Cette première journée a été un signal très fort envoyé par la population qui en a assez de voir ses dirigeants s’agripper au pouvoir, décider de tout et s’en mettre plein les poches .
En prenant les guinéens pour les derniers des primitifs, le président et les promoteurs d’un troisième mandat se trompent d’époque. Ils l’apprendront à leurs dépens s’ils ne renoncent pas rapidement. Le pays a vécu une décennie de malheurs, de désolations et de fausses promesses. Il ne resterait plus qu’à le précipiter dans une guerre civile ! Des Bokassa : l’Afrique n’en veut plus !
Aujourd’hui , le FNDC qui regroupe des partis d’opposition, des syndicats et des membres de la société civile en Guinée est sur la trace de « Y’en a marre » au Sénégal, « Le Balai citoyen » au Burkina Faso, « Lucha » en République démocratique du Congo, « Girifna » au Soudan et de « This Flag » au Zimbabwe . Son courage et sa détermination vont bientôt redonner espoir à notre pays.
Le soulèvement populaire est le seul langage que les dictatures comprennent. De plus en plus les africains montrent leur maturité politique et leur désir de voir leurs leaders respecter les textes constitutionnels. Le Président doit se raviser car les guinéens ont suivi de près la bravoure des Burkinabés et des Sénégalais et résisteront aussi, à leur tour, à toute présidence à vie.
DIALLO Mansour
Lille (France)