[dropcap]L[/dropcap]e Général à la retraite Mamadouba 1 Camara dit Toto, matricule 1581G, a tiré sa révérence le lundi 23 aout à Conakry des suites de maladie. Un symposium a été organisé vendredi à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne de Kipé pour lui rendre un dernier hommage.

Cet officier général, né en 1946 à Conakry, de Demba et de Hawa Camara, a été incorporé dans les rangs des forces armées guinéennes le 3 avril 1964 comme engagé volontaire pour 5 ans par devant la commission de recrutement de Conakry.

Après sa formation commune de base, il sera affecté au Bataillon spécial de Conakry avant d’effectuer un stage en Russie où il a suivi des cours d’application de matériels. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en mécanique, il a bénéficié d’une formation en exploitation des troupes blindées en Ukraine et servi au Bataillon autonome d’artillerie.

C’est en novembre 2008 qu’il a été élevé au grade de Général de brigade alors qu’il occupait les fonctions de chef d’Etat-major de l’armée de terre. A la prise du pouvoir par le Conseil national pour la démocratie et le développement dont il était le Numéro 2, il est bombardé Général de division et ministre de la Sécurité. A titre exceptionnel, il sera fait Général de corps d’armée en septembre 2010.

Il sera admis à faire valoir ses droits à la retraite pour limite d’âge et ancienneté de service le 31 décembre 2011.

Sa fille Hawa Camara, en le rendant hommage, l’a qualifié de ‘’géant dans l’ombre’’ qui a su ‘’nous donner l’éducation et les armes pour affronter certaines difficultés de la vie’’.

‘’Il va nous manquer. Jamais nous n’avions pensé que ton départ allait être si soudain. Mais comme le guerrier que tu étais, tu t’es battu jusqu’à la fin. Aujourd’hui, tu nous laisses un grand vide dans nos cœurs et vies’’, souligne-t-elle devant un public venu rendre un dernier hommage à son défunt père.

‘’Papa était rempli de connaissances. A nos yeux, il était une bibliothèque vivante. Il était passionné par son travail. Il était capable de garder les secrets d’Etat, de ne pas discuter du travail avec ses enfants’’, témoigne Hawa Camara.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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