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Il faut être atteint d’amnésie rétrograde pour dire que la Constitution a été imposée

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LIBREOPINION[dropcap]N[/dropcap]ous devons réfléchir et agir de nous-mêmes, l’Afrique ne mérite pas les présidents à vie et ceux qui veulent détruire la souveraineté des peuples en modifiant les constitutions, pour se maintenir au pouvoir ou soutenir les candidatures au détriment de la volonté du peuple.

Nous voulons rappeler simplement à M. Keira Alpha Ibrahima, après sa déclaration dans VisionGuinee. Il faut être atteint d’amnésie rétrograde pour tenir une telle déclaration politique.

Tous les politiques ont préféré une mauvaise élection présidentielle à l’armée au pouvoir en 2010 et cette constitution du 7 mai 2010 dite imposée était l’une des conditions de cette élection, les partis politiques engagés dans cette épreuve et la société civile étaient en accord avec le pouvoir militaire, les amis de la Guinée et les partenaires institutionnels.

Nous sommes pour une révision constitutionnelle par la volonté légitime du peuple, et non par un dicta politique ou par une assemblée ‘’oui’’. Il faut un débat politique et intellectuel, engageant la volonté du peuple par un dialogue social.

Nous insistons sur le respect  des institutions constitutionnelles et seule la volonté du peuple est légitime pour envisager  une modification constitutionnelle, ‘’Article 2 de la constitution du 7 mai 2010 de la république de Guinée’’.

Les constitutions démocratiques et la déclaration universelle des droits de l’homme protègent les peuples du monde, c’est-à-dire :

‘’La Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, ces droits de l’homme sont codifiés et précisés dans une série de conventions internationales. Ces conventions définissent les règles minimales pour assurer la dignité humaine, lesquelles sont inspirées par les valeurs présentes dans différentes religions, philosophies, les cultures des grandes civilisations africaines et surtout dans la charte de kourouganfouga depuis 1236.

Les gouvernements du monde entier ont presque ratifié ou adhéré à ces conventions qui constituent un ensemble de normes objectives à l’une desquelles ces gouvernements peuvent être jugés et ces instruments sont applicables dans les pays qui les ont ratifiés.

Ces principales conventions sont les suivantes : La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (1965) ; le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) ; le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels(1966) ; la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979) ; la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984) ; la Convention relative aux droits de l’enfant (1989) ; La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles (1990) ; la Convention sur les droits des personnes handicapées (2006) ; la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées (2006)’’.

Chacune de ces conventions fondamentales doit faire l’objet d’un suivi de la part de la société civile, les institutions républicaines et les partis politiques dans notre cher pays, la Guinée. Les spécialistes du développement qui travaillent sur la question de la bonne gouvernance doivent considérer objectivement les observations formulées par la société civile, dont, en effet, la diaspora guinéenne doit saisir cette opportunité juridique internationale et nationale pour donner une chance ou voir imposer la bonne gouvernance, cela suffira largement comme un apport capital au peuple de Guinée.

Les observations générales que nous formulons aujourd’hui en République de Guinée sont tristes : l’impunité, la corruption et la gouvernance a pris en otage les institutions républicaines.

Il faut impérativement que le président de la république fait respecter les  institutions démocratiques, renforcer les dispositifs de gestion et de prestation des services, surtout les services publics et l’État de droit.

Les cadres juridiques nationaux compatibles avec les principes de droits de l’homme relatifs aux droits de l’homme sont essentiels à la protection de ces droits, à la seule condition que le principe de fonctionnement soit juridiquement respecté (un peu de patriotisme).

Nous déclarons solennellement que le curseur ethnique ne marchera pour personne en 2020, presque que 60 ans d’indépendance sont largement suffisants pour savoir politiquement mieux.

Nous voulons une Guinée prospère, stable, émergente où la démocratie et la justice sociale seront une vertu du fonctionnement de l’Etat, où également le premier magistrat de la république tiendra fermement les deux leviers de la république : le peuple et la loi. Tel est l’espoir de la jeunesse guinéenne et africaine. C’est le sens même de notre hymne national, la « LIBERTE ».

Par Bôh Lanciné

boh-keita@live.fr

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