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Insalubrité : Un problème entier à Conakry!

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Si par le passé la capitale guinéenne a toujours joui de l’admiration de plus d’un visiteur, aujourd’hui, cela n’est plus qu’un vieux souvenir pour ceux qui l’avaient connue auparavant peut-on constater sur place.

L’insalubrité croit à un rythme inquiétant à cause du ‘’manque de civisme’’ chez nombre de citoyens vivant à Conakry et surtout du laxisme et de l’incapacité notoire des autorités de débarrasser Conakry de ses tas d’immondices, commente-t-on dans la cité.

L’on n’a pas besoin de jumelles pour observer ces tas d’immondices dans les marchés, les grands carrefours, dans les caniveaux et autres artères de la capitale guinéenne. Et pour dire peu, les ordures défient le ciel.

Marché Matoto

Vu cet état de fait, nous avons promené notre micro à travers la capitale où le sujet est diversement abordé, chacun y allant de ses commentaires.

Pour Mohamed Maciré Fofana qui s’inspire du constat qu’il aurait fait en Sierra Leone, il dénonce le manque de volonté politique des autorités guinéennes quant à la lutte contre ce phénomène d’insalubrité.

« Tout près de nous en Sierra Leone, quand on voit même un paquet vide de cigarettes devant un étalage de marchandises à Freetown, tu es condamné à payer un quota comme sanction. Et là, tous les week-ends, les boutiques, magasins et autres bureaux sont fermés et tout le monde s’active à assainir la ville », témoigne Fofana.

De son côté, la vendeuse de tubercules au marché ‘’Khôgnè Sountou’’ de Matoto, Mme Yakha Camara s’est indignée du résultat ‘’infécond’’ des taxes qu’elle et ses pairs paient quotidiennement pour rendre propre et vivable leurs places respectives.

« Nous sommes-là tous les jours. Et nous courons tous les risques liés aux maladies, mais nous n’avons pas d’autres alternatives. Tous les jours que Dieu fait, nous payons des taxes dont les agents collecteurs nous font croire que c’est pour l’entretien et l’assainissement du marché. Mais, je vous avoue que nous ne voyons aucune portée de ces montants qu’on nous retire quotidiennement, comme vous avez dû le constater. Et avec la puanteur qui est là présentement, quand on tombe malade, c’est pour dire au-revoir à ce monde’’, dénonce cette bonne femme.

Quant au secrétaire chargé de la Planification et de la logistique d’une structure de jeunes de Matoto, Ibrahima Bangoura, il ne supporte pas la lenteur dans la transmission des courriers au niveau de l’administration publique guinéenne, notamment la mairie de sa commune, en vue d’un soutien financier de la part de ces administrateurs territoriaux.

« Nous œuvrons pour l’assainissement des quartiers. Il y a plus de trois fois de suite que notre structure adresse des courriers à la mairie de Matoto pour la mise à notre disposition des camions pour le drainage des ordures à partir de notre quartier. Mais ces administrateurs nous ont toujours demandé de carburer ces engins pour réaliser ces travaux, oubliant qu’on leur vient en aide, parce que conscients que le développement est un processus participatif qui nécessite l’implication de tous et de chacun’’, regrette Ibrahima Bangoura.

Catégorique, M. Bangoura pense que l’Etat doit leur doter de moyens logistiques pour faire face à leur préoccupation. « La commune avec toutes ses recettes, devrait se charger des dépenses de ce genre pour le bien-être de ses habitants’’, a supposé Ibrahima Bangoura.

Pour Amadou Oury Barry, un marchand du coin, la responsabilité dans la lutte contre l’insalubrité est partagée entre autorité centrale et populations. « La faute incombe aux autorités même si la population a une part de responsabilité. Comment pouvez-vous comprendre que ce marché qui produit des centaines de tonnes d’ordures par jour, ne reçoive des camions qu’après des semaines, pour évacuer ces saletés ? », s’est-il interrogé.

« Cependant, il faut signaler le manque de civisme chez bon nombre de personnes qui, à des heures tardives de la nuit, viennent déverser leurs ordures çà et là dans des caniveaux ou abords des routes. C’est vraiment incivique, et c’est déplorable », a condamné M. Barry.

En dernière analyse, retenons que comme les secteurs d’eau et d’électricité, l’insalubrité n’est pas le domaine où noter les autorités du pays. L’on se rappelle, au lendemain de la prise de fonction de son époux, la première dame, Djènè Kaba s’était portée à la tête d’une structure avec pour mission de débarrasser Conakry de ses saletés, mais cela n’a rien donné.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

00224 64 29 48 51

 

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