[dropcap]L[/dropcap]e Parti de la Révolution Populaire Africaine de Guinée (PRPAG) a conféré avec les médias ce mercredi 22 avril à Coléah. Ismaël Condé, le secrétaire général de cette formation politique, méconnue du grand public, a dénoncé l’incurie et la dérive d’une classe politique et d’une génération d’intellectuels.
Selon Ismaël Condé, le PRPAG se présente comme étant le ‘’contacteur de la lutte révolutionnaire ou socialiste que le peuple de Guinée a mené de 1947, date de la création du Parti démocratique de Guinée (PDG), à 1984 du coup d’Etat militaire’’.
Révolté, il affirme que la classe politique actuelle, toutes tendances confondues, a placé le peuple sur cette mauvaise pente. C’est pour éviter cela, estime M. Condé, que le Général Lansana Conté avait suggéré la création de deux partis.
‘’D’un côté, un parti libéral pour ceux qui ont fait le coup d’Etat et les civils pour les soutiennent. D’autre côté, le parti révolutionnaire ou socialiste pour ceux entendaient rester fidèles au régime renversé. Avec cette configuration, l’affrontement ethnique était impossible’’, a indiqué à la presse le secretaire général du PRPAG.
Au temps de Sékou Touré, soutient Ismaël Condé, la sécurité était assurée pour tous les guinéens et la dictature n’existait pas. ‘’C’est aujourd’hui il y a la dictature, vous êtes affamés ici. Il y a des malades qui meurent à l’hôpital parce qu’ils n’ont pas d’argent. Il y a la misère profonde, l’insécurité, des manifestations au cours desquelles des jeunes perdent la vie‘’, a souligné le nostalgique de la révolution populaire.
Au lieu de parler à tout moment d’élections, recommande M. Condé, il faudrait plutôt accorder une priorité à la sauvegarde de notre nation. ‘’Commençons par redresser moralement et physiquement le guinéen afin qu’il obéisse à la loi’’, a-t-il suggéré, avant d’appeler la jeunesse à une prise de conscience. ‘’Le guinéen n’est pas pauvre mais appauvri par des voleurs, prédateurs et corrompus. Plus vous serez divisez, plus les politiciens s’adonneront à leurs crimes parce qu’ils veulent que les jeunes se regardent en chiens de faïence et non unis’’, a dit Ismaël Condé en guise de conclusion.
Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info