[dropcap]L[/dropcap]es politiciens auraient appelé à une journée ville morte. Les commerçants eux ont décidé de débrayer en appelant ce lundi 1er septembre, à une journée sans commerce qui semble être très suivie sur le terrain, selon le constat de notre reporter. Le grand marché de Madina et autres commerces de la banlieue de la capitale sont fermés suite à l’appel du collectif des victimes de pillages lors des manifestations politiques de 2012 et 2014.
Quatre cent quarante-deux (442) commerçants victimes des pillages réclament à l’Etat le montant de 46 milliards et 700 millions de Francs de Guinéens, représentant, disent-ils, leur indemnisation pour les pertes subies. La semaine dernière, ces commerçants sont montés au créneau pour dénoncer le mutisme des autorités face leur situation qui n’a que trop duré, estiment-ils.
Pourtant, indiquait à la presse un responsable du collectif, cette indemnisation n’est pas un cadeau ou une aide encore moins une assistance que l’Etat accorde aux victimes. C’est plutôt, une obligation de la part de l’Etat en vertu du droit.
De la Cité à Hamdallaye dans la haute banlieue de Conakry en passant par Dixinn et Madina, c’est un calme plat qui règne dans la capitale. Boutiques et magasins fermés, circulation hyper fluide, c’est le décor que présente Conakry en ce début de semaine.
‘’Nous restons solidaires à tous les commerçants qui ont été victimes de manifestations politiques dans notre pays’’, déclare un opérateur économique, assis devant sa boutique fermée. ‘On a décidé de ne pas ouvrir nos boutiques ce lundi. Mais nous monterons la garde pour s’assurer de loubards ne puissent profiter de la situation pour vandaliser nos places,’’ précise-t-il.
Si rien n’est pas pour leur indemnisation dans les meilleurs délais, les victimes de pillages lors des manifestations politiques menacent d’intensifier les journées sans commerces sur toute l’étendue du territoire jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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