La capitale Conakry est paralysée depuis lundi matin. Et pour cause, les transporteurs routiers sont en grève, observant ainsi un mot d’ordre de grève générale et illimitée lancé dimanche soir par la Fédération Guinéenne des transporteurs et mécanique générale.
Par cette grève illimitée, les transporteurs routiers entendent protester contre les tracasseries policières, douanières, et des coupeurs de route, dont ils se disent victimes dans l’exercice de leur métier. Le syndicat des transporteurs exigent la levée des barrages non conventionnels et la libération de leurs collègues syndicalistes emprisonnés à Kankan.
Pour assurer le service minimum, une cinquantaine de taxis sont autorités à circuler dans chacune des communes, selon un responsable syndical contacté par nos soins. Mais sur le terrain, force est de constater que ce service n’est pas assuré sur la route Le Prince, où la circulation est desserte. Les motocyclistes se frottent les mains puisqu’ils profitent de cette situation. Le tronçon se négocie entre 4000 à 5000 GNF, contraignant certains travailleurs à rebrousser chemin vers leurs domiciles.
Le constat qui se dégage lorsqu’une grève est déclenchée en Guinée, c’est bien le pauvre citoyen qu paie le lourd tribut. D’où la nécessité pour les autorités de s’activer pour trouver une solution aux rackets quotidiens dont font l’objet les transporteurs routiers.
Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info