[dropcap]L[/dropcap]a sortie de crise est encore loin dans le secteur de l’éducation. La grève déclenchée par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) risque d’avoir un effet de contagion sur l’ensemble des secteurs d’activités, si on se fie à la déclaration d’Aboubacar Soumah.
Selon le secrétaire général du SLECG, une réunion s’est tenue vendredi au siège de l’Union syndicales des travailleurs de Guinée (USTG) au cours de laquelle des dispositions ont été prises.
“L’USTG a déjà adressé trois correspondances au gouvernement pour la reprise du dialogue. Le gouvernement a répondu en disant qu’il est prêt à ouvrir les négociations, tout en demandant une trêve sociale”, indique Aboubacar Soumah à l’assemblée générale des enseignants tenue ce samedi à Donka.
Au cours de la réunion, ajoute-t-il, “l’USTG a décidé d’attendre jusqu’à lundi. Si on ne reçoit aucun appel du gouvernement pour l’ouverture des négociations, le mardi elle tiendra un point de presse au cours de laquelle toutes les fédérations affiliées à l’USTG vont indiquer une date butoir à partir de laquelle elles vont déclencher une grève générale”.
“La Fédération syndicale autonome des banques, assurance et microfinance de Guinée, la Fédération syndicale des travailleurs de la téléphonie mobile (FESATEL), les syndicats des transporteurs et les mines ainsi que le secteur informel ont décidé d’agir dès la semaine prochaine si le gouvernement ne nous invite pas à l’ouverture de négociations”, assure-t-il Aboubacar Soumah sous les ovations nourries des grévistes hostiles à une trêve sociale.
Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info