[dropcap]I[/dropcap]l y a quarante-deux jours, le 16 novembre, la dernière patiente atteinte de la fièvre Ebola en Guinée, une petite fille de trois semaines dont la mère est morte, a été déclarée guérie. Cette période de six semaines, qui correspond à deux fois la durée d’incubation du virus, est le temps nécessaire avant d’affirmer officiellement qu’un pays est exempt de transmission du virus.
La Guinée, berceau de la fièvre hémorragique en 2013, peut donc célébrer la fin d’une épidémie qui a tué plus de 2 500 personnes sur son territoire et plus de 11 000 sur quelque 29 000 cas recensés en Afrique de l’Ouest, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les trois pays concentrant 99 % des victimes – la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone – sont donc sortis de l’épidémie, mais restent intégrés à un dispositif de surveillance renforcée. Le Liberia avait déjà été déclaré exempt de transmission en mai, avant qu’un nouveau cas ne survienne en juin. Le 3 septembre, la période de quarante-deux jours s’était de nouveau écoulée, mais la mort d’un adolescent le 23 novembre a remis les compteurs à zéro. Au début du mois de décembre, les deux derniers malades connus au Liberia ont été déclarés guéris.
En Guinée, les festivités célébrant la fin d’Ebola débuteront mercredi, avec une cérémonie en présence du président Alpha Condé et des partenaires qui ont contribué à la lutte contre l’épidémie, comme l’association Médecins sans frontières, l’OMS ou encore la Croix-Rouge.