[dropcap]C’[/dropcap]est le consultant en économie et directeur de la communication du Bloc Libéral qui le dit. Aliou Bah commentait ainsi la hausse de 12% du tarif des appels téléphoniques. Selon les autorités, cela mesure vise à renflouer les caisses de l’Etat durement touché par l’épidémie d’Ebola.
Pour bon nombre d’observateurs, l’entrée en vigueur de la loi instituant 1 franc par second sur tous les appels téléphoniques, au titre de taxe, aura non seulement un impact négatif sur des pauvres populations mais aussi aux entreprises concernées.
Dans le monde d’aujourd’hui, analyse Aliou Bah, l’un des plus grands secteurs pourvoyeurs de recettes et créateurs d’emplois, c’est bien le secteur des technologies de l’information et de la communication.
Selon lui, de nombreux pays africains comme le Tunisie, le Maroc se sont développés à travers ce secteur. Malheureusement, déplore-t-il, la Guinée fait une sorte de pression fiscale qui n’encourage pas les investisseurs.
‘’Il y avait une autre taxe pour avoir accès au réseau téléphonique en Guinée qui représente environ 3 à 4% du chiffre d’affaires des entreprises de téléphonie mobile’’, indique le chargé de la communication du Bloc Libéral.
L’objectif de la politique économique, souligne Aliou Bah, reste la création de l’emploi afin de réduire le niveau de pauvreté à travers les revenus que les gens percevront par le biais de leur emploi. Dans les autres pays, compare-t-il, la dynamique actuelle est faite de sorte que les autorités sont appelées à beaucoup alléger les charges fiscales des entreprises pour leur permettre d’encourager à investir et probablement créer de l’emploi.
Ce qui n’est pas le cas en Guinée où, selon lui, la démarche entreprise par les autorités risque de frein l’élan des opérateurs de téléphonie mobile en terme d’investissements. ‘’Et quand c’est le cas, des emplois seront supprimés’’, alerte-t-il.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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