[dropcap]U[/dropcap]ne enquête approfondie menée par Human Rights Watch sur les meurtres et les viols perpétrés lors de la répression d’une manifestation à Conakry le 28 septembre 2009, a révélé que ces actes ont été organisés. Ces actes, pour la plupart, ont été commis par des unités d’élite de la garde présidentielle dénommées « Bérets rouges », selon cette organisation de défense des droits humains.
Près de huit ans après ce massacre, quelle est la perception de l’armée sur l’évolution du dossier ? La question a été posée au porte-parole de l’armée guinéenne, le colonel Aliou Diakité. ‘’Il n’y a pas une spécificité de perception de l’armée guinéenne. Comme n’importe quel citoyen, nous suivons le dossier pour que justice soit faite afin que nous soyons être lavés de ce massacre’’, a alors répondu l’officier.
Par le comportement de certains individus dans les rangs de l’armée, regrette-t-il, ‘’on salit toute une institution. Parce que nos noms sont associés à ces événements. Si la justice n’est pas faite, on ne peut pas savoir quel est le degré de culpabilité. On dira toujours que l’armée guinéenne a fait ceci ou cela alors la responsabilité pénale est individuelle’’.
‘’L’armée étant une institution, si la lumière est faire [sur le massacre du 28 septembre], on sera très heureux, parce qu’on sera lavé devant l’opinion nationale et internationale’’, a encore dit le colonel Diakité, qui souhaite que les auteurs de ce carnage au stade du 28 septembre soient punis à la hauteur de leur forfaiture.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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