Alors le procès sur le procès du massacre du 28 septembre est attendu d’ici la fin du mois, l’avocat de Toumba Diakité dénonce une sorte d’injustice à l’égard de son client qui croupit en prison depuis 2017.

L’avocat révèle que ‘’Toumba Diakité a reçu une visite insolite. Aux environs de 2h du matin, le haut commandement de la gendarmerie a fait irruption à la maison centrale de Conakry sans avoir avisé au préalable pour réveiller Toumba. Il a été soumis à une fouille systématique. Ne voulant pas faire d’affronts, il leur a demandé ce qu’ils cherchent’’.

Me Paul Yomba Kourouma précise que les hommes en uniforme ont ‘’procédé à des fouilles du manteau au tapis en passant par les toilettes. Ils cherchaient aussi des téléphones, mais ils n’ont rien trouvé.  Puisqu’il n’avait pas l’opportunité, nous avons laissé passer. Par la suite, le parquet général a procédé à une fouille dans sa cellule pour chercher du matériel de communication’’.

Le défense de l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara estime que ‘’le cas Toumba, c’est le prototype achevé de l’injustice, de l’arbitraire, de la marginalisation, de la ségrégation, de la discrimination et du rejet. C’est l’incarnation de l’irrespect des droits de l’homme dans notre pays’’.

Il dénonce des ‘’traitements dégradants, humiliants, arbitraires’’ infligés à son client avant le procès sur le massacre du 28 septembre, en précisant que ‘’le non renouvellement du mandat de dépôt de Toumba Diakité ôte toute possibilité à l’administration pénitentiaire de le garder en prison. Toutes les juridictions ont été saisis à tous les niveaux jusqu’à la cour suprême. Aucun magistrat, bien qu’ayant constaté l’évidence, n’a pas osé tirer les conséquences du droit. Ce sont les mêmes qui prétendent le juger’’.

L’homme de droit révèle que ‘’Toumba n’a vu qu’une seule fois un médecin. C’était à la demande du département de la justice sous l’égide du ministre Cheick Sako. C’était pour venir diagnostiquer le mal dont il souffre. Les biologistes ont fait des prélèvements, des cardiologues l’ont examiné et des chirurgiens l’ont déclaré apte à subir une intervention chirurgicale. Des recommandations ont été faites. Il devait être soumis à une intervention chirurgicale d’urgence. Son évacuation était sollicitée. Mais aucune suite n’a été donnée’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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