Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNDR) ne digère pas les propos tenus mercredi par le président Umaru Embalo sur les antennes de RFI. Le colonel Amara Camara, porte-parole de la présidence, prévient qu’il est hors de question de laisser le dirigeant bissau-guinéen déstabiliser la transition en cours.

‘’Pour une sortie de transition, qu’est-ce qui nous a été proposé à part le calcul arithmétique de jours et de mois ?’’, s’interroge le colonel Amara Camara qui se demande si ‘’la situation guinéenne n’est pas la résultante de l’inaction et du mutisme de la CEDEAO dans l’accompagnement de faits dans la violation de la constitution ?’’

Qualifiant la sortie du président Embalo d’acharnement contre la Guinée, il estime que ‘’les actions de rectification institutionnelle en cours dans notre pays sont du mauvais gout pour certains qui voudraient nous replonger dans les erreurs du passé. Si chaque pays a ses réalités, nous, nous assumons les nôtres. C’est la raison pour laquelle nous avons consulté l’ensemble des forces vives de la nation pour proposer un contenu à notre transition’’.

Il invite le dirigeant bissau-guinéen avoir un ‘’peu recul dans certaines prises de parole pour ne pas se donner en spectacle aux yeux du monde. On ne peut malheureusement pas se permettre de parler comme des acteurs des réseaux sociaux pour comptabiliser le nombre de vues. Nous ne permettrons à personne que la presse soit la voie qu’un responsable choisira pour parler de notre pays et en profiter pour s’accorder du crédit en disant des choses qui n’ont jamais fait l’objet d’échange’’.

Si la junte militaire n’a pas réagi à la première sortie médiatique d’Embalo lors de la récente visite du président Emmanuel Macron à Bissau, ‘’c’est parce qu’il avait été estimé qu’il fallait prendre de la hauteur’’.

Le colonel Camara reproche à Embabo de se ‘’permet de dire ce qui n’a pas été dit (lors de sa visite à Conakry) et veut faire croire cela aux gens. Pourtant, on n’est pas dans une émission de guignols ou de téléréalité. Il s’agit de relations diplomatiques entre des Etats responsables. Cela requiert le respect’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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