[dropcap]L[/dropcap]e lundi dernier, un décret convoquant le corps électoral a été rendu public sur les antennes des médias d’Etat. Cet acte du président de la République viole la loi électorale guinéenne, selon bon nombre d’observateurs politiques.
“Le décret pris le 31 août n’obéit pas à l’article 62 la loi électoral d’autant plus que le corps électoral doit être convoqué 38 jours avant le jour J”, indique Mohamed Camara, juriste et analyste politique.
En pareilles circonstances, il revient d’abord à la Cour constitutionnelle d’indiquer aux candidats la date limite de dépôt des dossiers de candidature. Puis vient l’étape de publication de la liste des candidats retenus, soit 39 jours avant le jour J, précise M. Camara.
Et c’est seulement 24 heures après cette étape, soit 38 jours avant le jour J, que le président de la République prend un décret convoquant le corps électoral. Reste à savoir si Alpha Condé rectifiera le tir. Mais d’ici, on est tenté de se demander à quoi servent les conseillers à la présidence chargés des questions juridiques, surtout quand on sait que la loi a été violée à maintes reprises par le premier magistrat du pays.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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