[dropcap]A[/dropcap]près un décret pris en 2016, le président de la République a ordonné, début 2017, à son Premier ministre d’alors, Mamady Youla de mettre fin à l’usage abusif des sirènes et gyrophares dans la circulation.
La consigne du président Alpha Condé à l’ex-patron de la Primature était ferme : ‘’Monsieur le Premier ministre, vous veillerez à ce que les ministres n’utilisent pas de sirènes parce qu’ils ne sont pas au-dessus des citoyens. Si les citoyens sont victimes des embouteillages, les ministres aussi doivent l’être’’.
Pour le locataire du palais Sékhoutouréyah, ‘’n’importe qui a des sirènes. Nous allons donc demander aux forces de l’ordre de mettre de l’ordre’’. Il prévenait à l’époque que ‘’toute personne, à part le Premier ministre et le ministre de la Défense qui a une sirène, nous allons demander aux forces de l’ordre de les arrêter et les envoyer à la fourrière.
Sur le terrain, la mesure est bafouée comme si de rien n’était. Pour rétablir l’ordre dans la circulation, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Alpha Ibrahima Keira a mis en garde contre l’usage abusif des sirènes et gyrophares sur la voie publique.
Il estime qu’il s’agit de ‘’l’un des facteurs du désordre pouvant causer de graves accidents dans la circulation’’, avant de rappeler l’interdiction formelle de cette pratique en application des dispositions du décret D/2016/146/PRG/SGG du 5 mai 2016.
Le ministre Keira affirme que seuls le président de la République, le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le ministre de la Défense nationale, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le chef d’Etat-major général des armées, le haut commandant de la gendarmerie nationale, le directeur général de la police nationale, ont droit à des sirènes et gyrophares.
En outre, les véhicules de la police nationale, de la protection civile, de la gendarmerie, de la douane, des unités d’intervention mobiles hospitalières, de transport de détenus et de fonds ont également autorisés à faire usage de sirènes et gyrophares dans la circulation routière.
Et pour finir, Alpha Ibrahima Keira prévient que tout contrevenant à cette règlementation verra son véhicule immobilisé à la fourrière avant de se voir infliger une amende.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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