[dropcap]L’[/dropcap]Institution nationale indépendante des droits humains (Inidh) prend forme. Au soir du jeudi, les noms des 33 personnes qui la composent ont été révélés sur les antennes des médias publics dans une ordonnance signée du premier président de la Cour suprême, Mamadou Sylla.
En novembre 2014, suite à la menace de l’opposition de redescendre dans rue, le député de la majorité présidentielle Amadou Damara Camara avait rassuré que le pouvoir était sur le point de mettre en place trois institutions républicaines : la cour constitutionnelle, la cour des comptes et l’institution nationale indépendante des droits humains.
En attendant la mise en place effective de la cour constitutionnelle et la cour des comptes, les attributions de l’Institution nationale indépendante des droits humaines ont été dévoilées jeudi soir sur les antennes des médias d’Etat.
Composée de 33 personnes, dont 18 de la société civile, 14 désignées par l’administration chargée des questions des droits de l’homme et un représentant de l’assemblée nationale, l’Institution nationale indépendante des droits humains a pour mission de promouvoir la dignité humaine, l’égalité, la démocratie, et de toutes les valeurs communes qui façonnent une communauté nationale unie, débarrassée de toute forme d’asservissement et de discrimination.
Il s’agit, selon l’ordonnance de la Cour suprême, d’un organe qui assure en toute indépendance auprès du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire un rôle de conseil et de proposition pour la promotion du droit, des libertés publiques, droits de l’homme et de l’action humanitaire.
L’Institution nationale indépendante des droits humains veille aussi au respect des garanties fondamentales reconnues aux citoyens pour l’exercice et la jouissance de ses libertés et droits.
Selon la loi organique qui la fonde, L’Unidh est basée sur 3 principes fondamentaux. Son indépendance qui est inscrite dans la constitution ; le pluralisme qui justifie qu’elle est composée de personnalités représentants d’organisations et d’associations issues de la société civile et de l’administration constituant de ce fait le reflet de la diversité d’opinions s’exprimant en Guinée ; et enfin la vigilance qui fait d’elle l’organe de promotion, de respect, de mise en œuvre des droits fondamentaux en Guinée et les combats contre les atteintes des libertés publiques.
Dans son ordonnance rendue publique jeudi, la Cour suprême a déclaré que les candidatures soumises sont conformes aux conditions et critères de la loi organique. Elle décide de ce fait que les 33 personnalités désignées sont retenues pour composer l’institution nationale indépendante des droits humains.
Dans les prochains jours, la liste sera transmise au chef de l’Etat pour procéder à la confirmation par décret des personnalités membres de l’institution. Quant à leur prestation de serment, elle aura lieu dès après la publication dudit décret, conclut l’ordonnance de la Cour suprême.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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