[dropcap]E[/dropcap]n Guinée, le Programme d’appui à la réforme du secteur de sécurité  (PARSS2-RSS), lancé le 24 février 2015 et financé par l’Union européenne à hauteur de 75 milliards de francs guinéens, prendra fin le 23 janvier prochain. En prélude à la clôture dudit programme, un déjeuner de presse a été organisé ce jeudi 17 janvier dans un complexe hôtelier de la place.

De nombreuses activités ont été réalisées durant le projet à travers des formations et appuis logistiques, des renforcements des capacités institutionnelles et fonctionnelles des organes du comité national de pilotage du secteur de la sécurité (CNP-RSS) et du ministère de la sécurité et de la protection civile.

‘’En face de nous, il y avait des guinéens qui avaient envie d’avancer, de faire changer le pays. Pour nous, c’était très motivant. Notre objectif est atteint. Maintenant, il faut faire en sorte que tout ce qui a été construit continue de fonctionner’’, indique Jean Dangleterre, chef de mission PARSS2-RSS.

Le docteur Osman Djeliman Kouyaté, président de la commission technique et du suivi de la réforme du secteur de la sécurité, a soutenu qu’avant la réforme,  l’armée guinéenne était ‘’indisciplinée, inorganisée et en rupture avec la population qui l’a donné naissance (…)’’.

Selon lui, cette situation était due au fait que “l’armée s’est occupée de la gestion politique du pays alors que ce n’est pas sa mission’’.

Depuis 8 ans, assure Dr. Kouyaté, des progrès énormes ont été enregistrés. ‘’Le PARSS nous a aidés. Dans le cadre du transfert de compétences, l’Union européenne a mis à notre disposition des outils pour amener les guinéens à se prendre en charge. Grâce à l’UE, nous avons une cartographie de la police qui est claire, mais aussi celle de la gendarmerie. Nous avons aujourd’hui des outils de référence et l’amalgame qui existait au niveau des grades a été réglé’’, se félicite le président de la commission technique et du suivi de la réforme du secteur de la sécurité.

Le chargé de programme de l’Union européenne, Raymond Latasté parle, quant à lui, de résultats excellents avant de citer des activités réalisées tout au long du projet.

Il s’agit notamment de la mise à disposition d’outils de suivi-évaluation à la commission technique de suivi de la réforme du secteur de sécurité, l’appui à la rédaction de documents cadres de la réforme, la réalisation d’un audit de l’ensemble des services du ministère de la sécurité et de la protection civile.

Ce n’est pas tout. Le PARSS2 a permis la mise en place d’une Direction des ressources humaines (DRH) moderne et efficace au sein du ministère de la sécurité et de la protection civile, la création d’une Division d’appui opérationnelle de la police judiciaire.

Le conseiller principal du ministre de la sécurité Fodé Chapo Touré a salué les résultats suite à la réforme du secteur de sécurité sous le magistère d’Alpha Condé.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.info

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