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Les centristes rejoignent le Collectif et l’ADP

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Le 13 décembre, alors que la nuit enveloppait Conakry, des membres du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition et de l’ADP (Alliance pour la Démocratie et le Progrès) ont annoncé le ralliement des Centristes à leurs blocs politiques, au sortir d’un huis clos tenu au domicile de Sidya Touré, président de l’Union des forces républicaines, UFR.

La rencontre des leaders de l’ADP et du Collectif des partis avait pour objectif de faire un examen de la situation politique nationale actuelle. ‘’Les partis du centre qui sont regroupés dans le Club des Républicains ont décidé de se joindre à l’ADP et au Collectif pour constituer une opposition républicaine, face à un système qui veut absolument imposer le parti Etat, le parti unique dans notre pays’’, a déclaré Sidya Touré. Qui précise que dorénavant, les partis de Barry Boubacar, de Kassory Fofana, Jean Marie Doré revienne dans l’opposition pour mener « cette lutte ensemble pour l’institution d’un régime démocratique» en Guinée.

L’adhésion des centristes au sein des blocs politiques ADP et Collectif s’ajoute à celle récente de Jean-Marc Telliano du RDIG (Rassemblement pour le développement intégré de la Guinée), ancien ministre guinéen de l’Agriculture.

La fin de la crise CENI n’est pas pour demain

Il avait parlé de la situation de la Commission électorale nationale indépendante, CENI. M. Touré a rappelé que M. Bakary Fofana, le président de la CENI a récemment refusé de publier un rapport d’une mission de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) en Guinée, dont les conclusions seraient défavorables aux opérateurs Waymark et Sabari Technology. Ces derniers sont deux opérateurs de saisie que l’opposition accuse d’avoir été recrutés par le pouvoir sans appel d’offres comme le demande la loi sur les élections. Les opposants vont plus loin en accusant que ces operateurs ne seraient pas aptes à faire une révision du fichier électoral conforme aux normes en la matière. Sidya Touré estime que cette attitude du président de la CENI est une «chose grave qu’il faut signaler». D’où la déclaration du Collectif et de l’ADP du 5 décembre dernier.

Parlant de la fixation de la date des élections législatives au 12 mai 2013, alors qu’elles devaient être organisées depuis le premier semestre de 2011, Sidya Touré affirme que les représentants de l’opposition à la CENI ont dit que la décision de Bakary Fofana est unilatérale. Le président de l’UFR a promis que l’opposition produira une déclaration dans 24h maintenant, pour ‘’affirmer la volonté d’aller aux élections le plus tôt possible, même si c’est le 12 mai, mais à condition d’un vrai chronogramme. C’est-à-dire les étapes à franchir. Soit avec le fichier existant, celui de la SAGEM ou bien procéder à un appel d’offres restreint qui nous permettra très rapidement, je crois, de faire ces élections soit en mai, soit en juin. Parce que nous sommes plus pressés d’aller aux élections que le gouvernement qui détient actuellement l’entièreté du pouvoir’’.

La date des législatives a été fixée au 12 mai 2013, mais la loi dit qu’il faut 90 jours au Chef de l’Etat pour convoquer les électeurs, 90 autres pour la révision du fichier électoral. Soit six mois, alors que les Guinéens sont à 5 mois de la date fixée par Bakary Fofana.

La date des élections est-elle tenable?

Faya Millimouno, le président du Bloc Libéral, BL que le ministère de l’Administration du territoire hésite à agréer, a dit qu’il n’est pas à l’opposition de dire que la date est tenable ou non.’’On nous dit que la CENI s’est réunie et a fixé une date. Mais le communiqué de dix commissaires de la CENI qu’on lit sur les sites depuis ce matin (13 décembre Ndlr), prouve que la décision d’annoncer une date pour le 12 mai 2013, a été unilatérale. Donc, ce n’est pas à l’opposition de dire si cette date est tenable’’.

L’opposant insiste que les membres du Collectif et de l’ADP sont plus que déterminés à aller aux élections. Il a réitéré qu’ils vont publier une déclaration dans les prochaines heures, assortie d’un chronogramme qui va respecter la date du 12 mai. Mais Faya Millimouno explique:’’C’est-à-dire que nous allons dire que nous sommes d’accord pour les élections fixées au 12 mai mais nous allons indiquer les points qui nous permettront d’y arriver. Parce que les points d’achoppement non résolus sont: nous ne nous sommes pas encore entendus sur l’opérateur. Les uns pensent que c’est Waymark, les autres disent qu’il n’en est pas question. Il y a aussi la rétention de l’information par le président de la CENI que nous avons dénoncée. Ce qui montre clairement qu’il n’est pas impartial. Il (Bakary Fofana Ndlr) a reconnu sur un site qu’il a le rapport mais qu’il ne pouvait pas en faire de commentaire parce qu’il n’en est ni le technicien ni le concepteur. Cela veut dire qu’il a le rapport, mais il a voulu dissimuler l’information, parce que cette information n’est pas favorable à Sabari Technology et à Waymark.’’

Il pense que ces deux sujets doivent être résolus avec la question du vote des Guinéens de l’étranger qui est légale, dit-il, avant de rappeler que c’est la loi qui dit que la circonscription pour l’élection du Président de la République et pour l’élection des députés sur les listes nationales, c’est le territoire national qui inclue la superficie nationale du pays, les Ambassades et les Consulats.

Les divisons entre l’opposition et le pouvoir laisse penser que les conditions de l’organisation des élections à la date indiquée ne sont pas toujours pas réunies.

Visionguinee.info (avec AfricaLog)

 

 

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