[dropcap]R[/dropcap]eprochant au gouvernement de n’avoir pas respecté ses engagements, les femmes, issues de l’opposition, battront le pavé le mercredi 23 octobre prochain pour exiger l’arrêt des tueries dans les manifestations de rue.
L’annonce a été faite samedi au siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) par la députée Hadja Maimouna Diallo du comité national des femmes du principal parti d’opposition.
‘’Comme nous n’avons pas été satisfaites dans nos revendications, les membres du gouvernement n’ont pas respecté leurs engagements particulièrement le Premier ministre, nous allons reprendre les manifestations’’, a déclaré en substance la numéro deux du comité des femmes de l’UFDG.
Prenant au mot le ministre de l’administration du territoire qui a assuré que les manifestations n’ont jamais été interdites par le régime d’Alpha Condé, l’honorable Diallo annonce que des courriers d’information ont été adressés aux mairies de Ratoma et Dixinn.
‘’Je vous informe que nous avons déjà écrit à ces deux communes pour leur dire qu’on va marcher le mercredi pour protester contre ces assassinats, les tueries de nos enfants. En tant que mères, nous ne pouvons pas rester indifférentes. C’est nous qui donnons la vie. On ne peut pas s’asseoir devant cette banalisation de la vie sans faire quelque chose’’, a-t-elle avancé pour justifier la reprise des manifestations de rue.
‘’Personne ne peut faire le travail à notre place. Je demande aux femmes à se mobiliser dans la rue le mercredi. Nous allons marcher de Hamdallaye à l’esplanade du palais du peuple. Rassurez-vous que nous ne pouvons plus nous arrêter parce qu’on a compris que nos ministres, nos gouvernants sont des menteurs. Ils n’ont aucun respect pour la population guinéenne, pour la vie humaine dans notre pays’’, a martelé l’élue.
Elle fait remarquer que plusieurs jeunes à la fleur de l’âge ont été arrachés à l’affection de leurs familles pendant les manifestations. ‘’Ceux qui ont été tués, le plus âgé n’avait pas 30 ans. C’étaient des élèves, des étudiants, des stagiaires. Ils étaient en train de construire leur avenir’’, a-t-elle soutenu.
‘’Levons-nous, battons-nous pour nos enfants. Il faut que ces tueries cessent dans notre pays. On a compris qu’on ne peut pas faire confiance à ce gouvernement. Alors, mettons dans la rue, exigeons l’arrêt des tueries de nos enfants’’, a lancé Hadja Maimouna Diallo à l’endroit de la gent féminine.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info