[dropcap]A[/dropcap]u terme d’un règne de 27 ans à la tête du Burkina Faso, le capitaine Blaise a rendu le tablier vendredi à la suite d’un vent de révolte qui a soufflé sur son pays ces derniers jours. Le désormais ancien président Burkinabè arrivé au pouvoir par un coup d’Etat s’en est allé sous la pression populaire. Le Général Nabèrè Traoré, actuel chef d’Etat-major des armées occupera le poste de président de la transition.
Le Président Barack Obama l’avait dit : ‘’l’Afrique n’a plus besoin d’hommes forts, mais plutôt des institutions fortes’’. Eh bien, la date du 31 octobre 2014 sera gravée dans les annales de l’histoire du Burkina Faso. Mais comment la chute de l’ancien putschiste, arrivé au pouvoir par les armes en renversant en 1987 son ami Thomas Sankaran, est perçue dans les différents forums des réseaux sociaux ?
Pour Laye Doumbouya , la démission de Blaise Compaoré est à la fois une grandeur et décadence. Le capitaine Blaise est mort de sa belle mort, écrit-il dans les forums sur Facebook. ‘’S’il faut à chaque fois brûler son propre pays pour une alternance politique, je pense que l’Afrique a du souci à se faire ! Ils vont mettre des années à reconstruire tout ce qu’ils ont cassé. Et à quand le progrès ?’’, se demande pour sa part Norbert Mbonigaba.
Le peuple souverain donne le pouvoir, par le mandat qu’il a accordé, et peut le reprendre à tout moment s’il juge que ses idéaux ne sont plus respectés, rappelle de son côté Aboubacar Fofana, internaute Guinéen. Pour lui, Blaise Compaoré était atteint par l’usure d’un pouvoir de 27 ans. Le problème, estime M. Fofana vient aussi des imperfections des lois fondamentales dans lesquelles les usurpateurs essaient de se glisser. ‘’C’est en soi une piste de réflexion pour nos rédacteurs de constitution’’, relève-t-il.
‘’Finie la présidence à vie et l’Afrique émergente !’’ s’exclame Bouna Condé qui affirme que : ‘’les peuples soumis brisent les chaînons qui les maintenaient derrière un rideau de fer. La nouvelle génération a pris conscience que nul autre qu’elle-même peut décider de son sort’’.
Le commentaire de Mwenze Sam Django du Congo est sans appel. ‘’Les présidents africains pour quitter le pouvoir en respectant la constitution. C’est un pécher pour eux. Ils font la honte de l’Afrique’’, estime-t-il.
Mamadou Ndau lui félicite le peuple burkinabé. ‘’Vous êtes un exemple à suivre par d’autres pays africains’’, a-t-il poursuivi. ‘’Un exemple illustratif pour les tendancieux de modification de Constitution’’, souligne David Lucky. Mais pour Saturnin Sessi Agougou la décision de Blaise Compaoré de quitter le pouvoir est un peu tard. ‘’Le Burkina est délivré du démon Compaoré en ce jour’’. Même son de cloche pour le malien Houssé Dembélé qui affirme que la voix du peuple burkinabè a parlé. Qui aurait imaginé un jour que le président Compaoré allait signer sa démission au pouvoir.’’ s’étonne-t-il.
‘’ Les peuples Africains doivent suivre l’exemple du peuple Burkinabé… RD Congo, le Rwanda, le Congo Brazzaville, le Togo et les restent’’, commente Yannick Heyette qui qualifie tout de même la décision du capitaine Comparé. Vassogbo Bema Touré quant à lui estime que l’ancien président du Burkina, médiateur dans différentes crises politiques a fait croire qu’il était démocrate avec une fin tumultueuse bornée d’assassinat sur dix ans.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Que dieu Donne des Bons idee a des president African