Les plages à Conakry ou l’autre facette de la fièvre Ebola
[dropcap]D[/dropcap]écidément, les plages sont en passe de tuer plus de citoyens à Conakry que la fièvre hémorragique à virus Ebola qui n’a pas fait 10 morts dans la capitale depuis son apparition en début d’année en région forestière.
Après le tragique drame qui a coûté la vie à 8 personnes sur la plage de Lambanyi dans la commune de Ratoma où se produisait le reggaeman Takana Zion le 1er janvier dernier, c’est un autre drame, numériquement plus important, qui s’est produit ce mardi 29 juillet, lendemain de la fête de l’Aïd-el-fitr à la plage de Rogbané dans la même commune.
Le bilan provisoire fait état d’au moins 33 morts dont 18 filles et plusieurs dizaines de blessés dont certains dans un état critique. A l’origine, une bousculade lors d’un spectacle offert par le groupe Instinct Killers sur la plage située en banlieue de Conakry, où plusieurs milliers de jeunes s’étaient donné rendez-vous.
Etouffées, piétinées avant d’être écrasées, c’est dans ces circonstances que les victimes ont trouvé la mort sous le poids de la marée humaine.
Les blessés sont dispersés à travers centres hospitaliers de Conakry pour des soins intensifs. Et les corps des victimes, admis à la morgue du CHU de Donka où on aperçoit depuis quelques heures un dispositif sécuritaire pour parer à tout débordement et faciliter la mise à la disposition de leurs familles respectives les corps, dit-on.
Mady Bangoura pour VisionGuinee.Info
00224 664 294 851