[dropcap]L[/dropcap]e président de la République a ordonné jeudi au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Damantang Albert Camara, d’engager une réforme profonde dans les rangs de la police.
Cette réforme doit être engagée dans les meilleurs délais au sein des forces de police, selon le compte-rendu du Conseil des ministres.
Le chef de l’Etat a prévenu que ‘’tout comportement qui s’éloignerait des missions régaliennes de la police à savoir assurer la protection des populations guinéennes et maintenir l’ordre dans la cité, doit être sanctionné avec énergie’’.
Il a également ordonné à Damantang Camara de veiller ‘’scrupuleusement à ce que les barrages de sécurité ne fassent l’objet d’aucune transaction monétaire de quelle que nature que ce soit’’.
Ces instructions d’Alpha Condé interviennent après la publication de rapports d’organisations de défense des droits humains épinglant le pouvoir en place.
A l’issue de la présidentielle du 18 octobre, Amnesty International a documenté une ‘’série de violences exercées par les forces de défense et de sécurité contre les habitants de quartiers de la capitale réputés proches de l’opposition’’.
L’organisation assure que ‘’les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force tuant par balle plus d’une dizaine de personnes et arrêtant des centaines d’autres lors de manifestations ou d’opérations de police dans des quartiers perçus comme favorables à l’opposition’’. Des allégations qui avaient été à l’époque démenties par les autorités guinéennes.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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