[dropcap]C[/dropcap]ondamné à 6 mois de prison ferme et 500.000 francs d’amende pour ‘’diffamation, injures publiques, et dénonciation calomnieuse” à l’encontre du président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), Antonio Souaré, le journaliste Ibrahima Sadjo Bah a quitté la maison centrale de Conakry où il était détenu depuis février.

Dans les premiers mots qu’il a prononcés devant la prison, cet ancien officier média de la Feguifoot et collaborateur d’Antonio Souaré a rendu ‘’grâce à Dieu pour cette libération après des mois de bataille judiciaire’’.

‘’Je remercie mes confrères et tous ceux qui ont œuvré pour tirer la sonnette d’alarme afin d’obtenir ma liberté. Je remercie mes avocats qui, contre vents et marées, ont guerroyé. Ils ont œuvré sur la base du droit pour ne pas que je vienne en prison, mais je suis venu quand même. Cela ne les a pas empêchés de se battre pour que je sorte’’, rajoute-t-il.

Peu de temps avant sa libération, des responsables d’associations de presse ont rencontré le ministre de la Justice pour évoquer sa situation. Maitre Mory Doumbouya affirme qu’en ordonnant la mise en liberté du journaliste, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry n’a fait que rétablir la légalité dans le dossier opposant Ibrahima Sadjo Bah à Antonio Souaré.

‘’On ne peut pas opter pour la dépénalisation des délits de presse et trouver des raccourcis pour contourner le cadre légal avec des incriminations erronées pour appliquer des dispositions qui ne sont pas celles qui devraient l’être en matière de répression des délits de presse’’, a-t-il martelé.

L’avocat Me Salifou Béavogui, venu accueillir son client à sortie de la Maison centrale, a assuré qu’un journaliste ‘’n’a pas sa place en prison’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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