Entre le DGPN Mohamed Gharé et le ministre Madifing Diané, rien ne va plus ! On savait que la reconduction de Madifing Diané à la tête du ministère de la Sécurité et de la protection civile était contestée en sourdine par certains moustachus de la police, jaloux de l’honneur de l’ancien ministre et ancien ambassadeur fait superflic du régime Condé.

En début de semaine passée, le mardi 18 février exactement, tout a été su pendant la réunion d’urgence avec le chef de l’Etat dans ses nouveaux locaux sis au Kilomètre-Zéro à l’ancienne résidence d’Elhadj Saïfoulaye Diallo.

Hauts galonnés de la police et de la gendarmerie ont été  témoins de ce dépit envieux qui a donné le ‘‘galon’’ au Directeur général de la police nationale (DGPN) Mohamed Gharé de toisier Madifing Diané devant Alpha Condé en personne. Des jours ont passé depuis ce mardi. Aucun décret n’a été proposé à Condé. Aucun remède moral n’est venu laver l’affront subi par son ministre en charge de la police, devant les hauts responsables des pandores et leur commandant en chef le général Ibrahima Baldé.

Le palais et certains milieux futés s’en désopilent à gorge déployée. Au point qu’on se demande jusqu’à quand la pyramide va rester inversée laissant libre court à ce qu’il convient d’appeler le réseau de clans et de jeux d’intérêts dans lequel Madifing bien que

ministre est comme un agneau dans une tanière. Comment est-ce possible dans l’ordre moral et républicain qu’un directeur général de la police élevé au rang d’inspecteur général, au même moment où est publié le décret au nom duquel il est installé dans ses fonctions un vendredi 13, il y a de cela bientôt 3 mois, puisse tenir tête à son ministre pendant une rencontre de haut niveau avec le chef de l’Etat? On est où là?!

Au nom de quel ordre de préséance va-t-on assister à un tel duel au sommet, toute une semaine sans une réparation quelconque  pour l’honneur d’un ministre de la République? A moins qu’un tel affront fasse partie intégrante de ce que les flics appellent eux-mêmes «l’application du statut spécial de la police»  qui détermine la carrière professionnelle du policier?

Selon bien des témoins, la vexe était de trop. Mais le ministre était altruiste. Madifing Diané est resté maître de ses nerfs durant la rencontre axée sur les émeutes contre le délestage qui ont coûté la vie à un civil et un membre des forces de défense et de sécurité.

Le ministre mérite plus d’égard et de respect dûs à son rang, même de la part d’un subordonné revêtu de grade exceptionnel d’inspecteur général de police. A moins que cela soit permis du sommet à la base de la pyramide policière.

D. Alpha