[dropcap]L[/dropcap]ongtemps retardée pour cause d’Ebola, la rentrée scolaire a eu lieu le lundi 19 janvier sur l’étendue du territoire nationale. Une rentrée plutôt morose, selon le constat sur le terrain, qui intervient à quelques jours de la fin du mois en cours.
Pour cette année, selon les autorités en charge de l’éducation, les élèves iront à l’école jusqu’au mois d’août. Mais, nombreux sont ces guinéens qui se demandent si les programmes seront entièrement enseignés aux élèves, notamment ceux qui sont candidats aux différents examens nationaux.
D’autres craignent même la répétition du scénario de l’année dernière, où certains sujets d’examen n’avaient pas été enseignés.
Les salles de classes de certains établissements d’enseignement peinent à se remplir. On évoque la réticente des parents d’élèves qui craignent d’envoyer leurs enfants à cause de l’épidémie d’Ebola.
Certains disent préférer attendre l’année prochaine, avec l’espoir qu’Ebola sera un triste souvenir pour les guinéens.
‘’Pour cette année, mes enfants n’iront pas à l’école’’, soutient Amadou Diallo, chef de famille domicilié à Kipé. Parce que, explique-t-il, ‘’si vous prenez une école publique où il n’y a pas de suivi pour les enfants, ils ne pourront pas respecter les consignes données par les spécialistes, c’est grave’’.
‘’Les enfants, argue M. Diallo, peuvent acheter à manger sans laver les mains et quand ils attrapent la maladie, ils peuvent contaminer leurs amis sans le savoir. La maladie ne sera pas facile à contrôler à pareille circonstance’’.
Le souhait de ce père de famille est d’inscrire ses enfants dans des écoles privées où, estime-t-il, le respect des normes sanitaires recommandées par les autorités est strict. Faute de moyens financiers pour le faire, se défend Amadou Diallo, ‘’mes enfants resteront à la maison’’, en attendant que la maladie sera vaincue d’ici à la fin du mois de février prochain.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info