[dropcap]L[/dropcap]e 28 septembre 2009, au moins 156 personnes ont été tuées et 109 femmes violées, selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). La répression sanglante a eu lieu lors d’un meeting de l’opposition tenu au stade de Conakry contre la candidature de Dadis Camara à l’élection présidentielle.
Idriss Chérif, à l’époque conseiller spécial de Dadis Camara, affirme que le chef de la junte s’est senti trahi après le massacre.
‘’Il a été appelé au téléphone pour lui dire que ça ne va pas au stade du 28 septembre et qu’il doit s’y rendre’’, révèle-t-il dans un entretien à Espace TV, ajoutant qu’un piège avait été tendu au président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD).
‘’S’il partait [au stade du 28 septembre], il allait y laisser sa peau. On était en train de le tirer là-bas pour l’abattre. Heureusement que les jeunes militaires qui étaient autour de lui n’ont pas accepté qu’il parte, ils ont bloqué les clés de son véhicule’’, raconte cet ancien proche collaborateur du bouillant capitaine Moussa Dadis Camara sans donner plus de détails.
Qu’allait faire le dirigeant du CNDD au stade ? ‘’Il voulait s’y rendre pour s’interposer entre les militaires et la population’’, assure son ex-conseiller spécial qui dit savoir de quoi il parle.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Tu n’y étais pas tu n’as droit a la parole. Un bataillon militaire lourdement armée, ne peut pas sortir hors d’un camp où réside un président sans qu’il ne soit informé de leurs mouvements. Qui est alors commandant en chef des armées.