[dropcap]L[/dropcap]es 8 et 13 juillet derniers, l’ancien président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) a été entendu à Ouagadougou dans le cadre de l’enquête sur le massacre du 28 septembre. Dès le premier jour de l’audition, Moussa Dadis Camara a été inculpé par le pool de magistrats instructeurs dépêchés de Conakry pour l’entendre dans la capitale burkinabè.
En conférence de presse, le procureur du Tribunal de Première Instance de Dixinn a égrené les faits reprochés à l’ancien putschiste : ‘’Il est inculpé pour complicité d’assassinats, meurtres, viols, pillages, d’incendies volontaires, vols à main armée, coups et blessures volontaires, outrages à agents de la force publique, tortures, détentions arbitraires, non assistance à personnes en danger, enlèvements, séquestrations, attentats à la pudeur et de détention illégale de matériels de guerre de première catégorie’’, a énuméré Sidy Souleymane N’diaye, d’une part.
D’autre part, a-t-il précisé à la presse, Moussa Dadis Camara est poursuivi pour sa ‘’responsabilité des chefs militaires et autres supérieurs hiérarchiques’’.
A la suite de son inculpation le 8 juillet, les magistrats instructeurs lui ont accordé un délai de 5 jours en vue de préparer sa défense. Aussi, souligne le procureur de Dixinn, ‘’les membres du pool d’instruction ont assuré le lundi 13 juillet au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, l’interrogatoire sur le fond de l’ancien président du CNDD’’.
Pendant l’interrogatoire, l’ancien chef de la junte militaire a donné sa version des faits en présence de son avocat, Me Jean Baptiste Jocamey Haba.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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