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Mohamed Lamine Fofana : ‘’À ce stade, la licence minière de BSGR reste en place’’

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Dans le cadre de l’affaire BSGR, le ministre des Mines de Guinée, Mohamed Lamine Fofana, a accepté de répondre aux questions de Jeune Afrique.

Quelles sont les conséquences de l’affaire de corruption Cilins-BSGR, en cours d’instruction aux États-Unis et en Guinée ? Toutes les opérations menées par ce groupe israélien en Guinée sont-elles dorénavant bloquées ?

Mohamed Lamine Fofana :
Le Comité technique chargé de la revue des contrats miniers suit de très près le développement de l’enquête fédérale américaine sur BSGR et les conditions d’acquisition des droits sur une partie de Simandou. À ce stade, la licence reste en place, et elle ne pourra être modifiée ou révoquée qu’au terme du processus prévu par la procédure de revue des contrats.

Ce dernier doit permettre plus de transparence et des accords plus justes, doit renforcer le secteur minier guinéen et lui permettre de jouer le rôle de moteur du développement inclusif de l’économie guinéenne, notamment avec l’agriculture et les infrastructures. L’enjeu est essentiel : à la clé, il y a la possibilité pour les Guinéens de vivre enfin mieux.

Le changement de direction chez Vale, partenaire de BSGR depuis la fin 2009, et les émeutes violentes sur son site de Zogota, ont-elles changé les priorités du groupe brésilien en Guinée ?

Nous ne pouvons pas préjuger des implications que la situation avec BSRG pourrait avoir pour nos partenaires stratégiques comme Vale. Seul ce dernier connait ses priorités. Celles du gouvernement guinéen sont de créer un environnement stable, robuste et propice aux investissements afin de mettre rapidement en œuvre les projets miniers.

Quelle est la possibilité pour Rio Tinto de réclamer à nouveau des droits sur les gisements 1 et 2, au nord du Mont Simandou, qu’il détenait avant qu’ils ne soient réattribués à BSGR en 2007 ?

Il n’y a pas de raison que cela soit remis en question. Rio Tinto a signé en 2011 un accord transactionnel avec le gouvernement guinéen (avec un versement de 700 millions de dollars ndlr). Le projet Simandou 3 et 4 (mené par Rio Tinto au sud du massif ndlr) progresse. Un signal positif fort vient d’être envoyé par Jin-Yong Cai, vice-président exécutif et président directeur général de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, qui en est actionnaire. Il est venu en Guinée lundi pour apporter l’appui de son institution notamment dans le développement du projet minier.

Le gouvernement guinéen a-t-il rassemblé les financements nécessaires à la construction des infrastructures ferroviaires et portuaires ?

Les discussions continuent avec nos partenaires du projet. C’est un projet rentable, compte tenu de toutes les potentialités minières et agricoles des régions traversées et des débouchés que ces infrastructures offrent aux autres pays de la sous-région. Nous n’avons donc pas d’inquiétude sur l’obtention du financement des infrastructures. Rio Tinto a récemment terminé de nouvelles estimations sur le coût des infrastructures que nous ne sommes pas en mesure de divulguer à ce stade.

Où en sont justement les négociations avec Rio Tinto ?

Comme vous le savez, il s’agit d’un projet de grande envergure et qui engage les partenaires (l’État, Rio Tinto, la SFI et Chalco) sur plusieurs décennies. Les discussions progressent. Nous nous réunissons régulièrement avec les promoteurs du projet et, entre ces réunions, nous avons des échanges soutenus. Nous avons eu une session avec tous les partenaires du projet mi-avril à Abu Dhabi. Nous prévoyons de nous retrouver bientôt pour finaliser le projet de cadre d’investissement qui a été transmis à Rio Tinto à cet effet.

Ces infrastructures sont une condition essentielle pour atteindre nos objectifs de développement économique. C’est pourquoi elles doivent être accessibles à d’autres titulaires de droits miniers et à d’autres entreprises le long du tracé de la route qui auraient besoin d’un tel accès pour assurer le transport de leurs produits ou des biens qu’ils utilisent. La mine et les infrastructures doivent également générer un nombre important d’emplois. Nous souhaitons notamment que tant les emplois que l’appel aux entreprises locales et le développement de projets communautaires soient garantis.

In Jeune Afrique Economie

 

 

 

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