L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée précise à Elie Kamano que la présence au Conseil national de la transition (CNT) de Asmaou Barry, épouse de Ibrahima Diallo, chargé des opérations du FNDC d’Ibrahima Diallo, n’a rien à voir avec le statut de son mari.

Lors de son passage jeudi sur le plateau de TV5, Elie Kamano, interpellé sur l’arrestation de Foniké Mengué et Cie, a accusé les leaders du FNDC d’avoir fait sortir des mineurs dans la rue. Il reproche à que certains d’entre eux d’avoir ‘’leurs épouses qui travaillent au CNT et un peu partout dans le gouvernement, mais qui demandent des faveurs et quelques leviers du pouvoir’’.

Cette sortie d’Elie Kamano, soutien inconditionnel du colonel Mamadi Doumbouya et du CNRD, a attiré l’attention de Me Mohamed Traoré, membre du Conseil national de la transition (CNT).

‘’Puisque, à propos de ‘leurs épouses qui travaillent au CNT’, on vise sans doute Mme Asmaou Bantighel Barry, épouse de Ibrahima Diallo, chargé des opérations du FNDC. Il faut dire qu’elle est au CNT en raison du choix porté sur elle par ses pairs à savoir les journalistes réunis au sein des associations de presse’’, précise-t-il.

‘’Le décret par lequel elle a été nommée n’est en réalité qu’un décret de confirmation, car elle a bénéficié de la confiance de la presse pour appartenir au parlement de transition. On pourrait même dire que l’autorité de nomination était liée par le choix de la presse’’, ajoute-t-il.

Cet avocat engagé dans la défense des droits humains, des valeurs et principes démocratiques affirme que le statut de membre du CNT d’Asmaou Bantighel Barry ‘’n’empêche pas son époux d’avoir ses propres opinions et de mener son propre combat’’.

D’ailleurs, poursuit Me Traoré, ‘’l’épouse d’un membre de l’opposition est cheffe de cabinet d’un département ministériel ; le frère d’un opposant critique parfois vis-à-vis de la junte militaire est membre du gouvernement. Alors, il faut éviter les raccourcis’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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