[dropcap]L[/dropcap]e Président de la république a nommé mardi soir un militaire en remplacement d’un civil à la tête du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Alhassane Condé cède sa place au Général Bouréma Condé au terme de quatre longues années de gestion.

Qu’inspire la nomination d’un militaire à la tête d’un ministère stratégique dans les rangs des opposants? Pour Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition, la décision d’Alpha Condé n’est pas dénuée d’une arrière pensée à moins de huit mois de la présidentielle.
‘’C’est certainement une stratégie électoraliste dont nous verrons plus tard probablement les causes réelles et les conséquences sur le processus électoral’’, a commenté l’ancien ministre de la communication.
‘’Le fait que le Général Bouréma Condé soit un fidèle parmi les fidèles du Professeur Alpha Condé ne présage absolument rien de bon en ce qui concerne la transparence du processus électoral car le président de la république s’est inscrit dans une logique de fraude électorale massive et de caporalisation de toutes les institutions du pays’’, a soutenu Aboubacar Sylla.
Cependant, admet-t-il, ‘’un militaire n’est pas intrinsèquement quelqu’un qui est opposé au dialogue et qui ne peut jouer un rôle positif dans un ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation’’.
Faut-il craindre la présence d’un militaire à l’administration du territoire ? ‘’Tout dépend des actes qu’il va poser et son indépendance vis-à-vis de la politique de fraude généralisée qui est entrain de se mettre progressivement en place à travers les actions menées par la Commission électorale nationale indépendante et la présidence de la république’’, a discouru M. Sylla qui dit attendre plus d’esprit d’ouverture de la part du Général Bouréma Condé qui, selon lui a réussi à rapprocher des communautés qui avaient des positions diamétralement opposées dans la région forestières.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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