Bruxelles/Dakar, 24 juin 2014 – La Commission européenne alloue un montant supplémentaire de 500.000 EUR en soutien aux interventions visant à endiguer l’épidémie d’Ebola qui s’étend en Afrique de l’Ouest. Ce financement porte à 1,9 millions d’EUR le total de l’aide de la Commission.
« Il s’agit de la pire épidémie de l’une des plus mortelles maladies connues. Nous ne pouvons pas baisser la garde – et nous devons tous nous engager pour aider ceux qui luttent en première ligne contre la maladie », a déclaré Mme Kristalina Georgieva, commissaire européenne chargée de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises.
Le financement supplémentaire de la Commission permettra à trois partenaires de maintenir et étendre leurs actions: Médecins Sans Frontières (MSF) pour la prise en charge clinique des cas, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) pour la sensibilisation communautaire et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour le renforcement des réponses sanitaires au sein des différents pays.
Des experts humanitaires de la Commission sont déployés dans la région afin de suivre de près la situation et assurer la liaison avec les autorités locales et les partenaires.
Le ‘European Mobile Laboratory’ (EMLab), un projet financé par l’UE pour les maladies infectieuses dangereuses, est opérationnel à Guéckédou depuis fin mars. Les experts de laboratoires européens soutiennent le Ministère de la Santé de la Guinée dans le diagnostic de la fièvre hémorragique virale parmi les cas suspects. Ce faisant ils aident à réduire le nombre de cas non-diagnostiqués et limitent la propagation de la maladie.
Contexte
Avec plus de 325 cas confirmés en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone et en dépit d’une mobilisation considérable de ressources, l’épidémie mortelle n’est toujours pas sous contrôle. Jusque fin mai, la Guinée et le Libéria étaient les seuls pays affectés. Depuis le 29 mai, 94 nouveaux cas sont cependant apparus dans le district de Kailahun en Sierra Leone, une région éloignée et frontalière de la Guinée. 12 nouveaux cas sont également réapparus au Libéria.
La saison des pluies, imminente, est susceptible de gêner l’accès à la région de Kailahun, épicentre de l’épidémie en Sierra Leone. Vu la résurgence, en parallèle, des nouveaux cas en Guinée et au Libéria, nous observons une expansion régionale de l’épidémie qui nécessite des approches coordonnées et une mobilisation de ressources additionnelles.
Découverte d’abord en République Démocratique du Congo et au Soudan en 1976, plusieurs épidémies de cette fièvre hémorragique virale ont été signalées en Afrique orientale et centrale, mais jamais en Afrique de l’Ouest.
Hautement contagieuse, la transmission d’humain à humain du virus Ebola se produit par simple contact avec le sang et les fluides corporels. Aucun vaccin ou traitement n’est encore disponible pour cet agent pathogène, l’un des plus meurtriers avec un taux de létalité allant jusqu’à 90% en fonction de la souche.
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