
[dropcap]D[/dropcap]écidément, les canetons et les pousses de riz sont faits pour s’entendre. C’est du moins le constat fait par un reporter de VisionGuinee la semaine dernière à Gbèleye dans sous-préfecture Bounouma, un village situé à 22 Km de la commune urbaine de Nzérékoré.
Notre reporter s’est rendu sur place dans le cadre d’une visite guidée organisée par la délégation de l’Union européenne en collaboration avec Havas Africa, lors d’un séminaire à Nzérékoré en faveur d’une vingtaine de journalistes.
A Gbèleye, la délégation a visité une rizière dans le cadre du Programme Sécurité Alimentaire Résilience et Agro-Ecologie (SARA) figure en pole position des projets financés par l’Union européenne en Guinée afin de répondre aux nombreux besoins des populations en auto-suffisante alimentaire.
Sur place, nous avons rencontré Jean 14 Koivogui, coordinateur régional dudit projet, qui suit de près l’expérimentation des canetons dans le désherbage naturel. Pourquoi ce choix ? ‘’Nous avons voulu que les gens fassent de l’agriculture avec zéro intrant chimique’’, indique-t-il.
Selon lui, il s’agit d’une démarche agro-écologique basée sur la conception des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. ‘’Il nous fallait donc trouver des solutions à apporter aux agriculteurs et ne pas seulement se limiter à leur dire ne faites pas ça. Il faut leur montrer autre chose à faire et comment le faire’’, ajoute notre interlocuteur.
Epaulé par une consultante française, il assure que la technique a été testée au Sénégal et y a fait ses preuves. Contrairement à ce qu’il craignait au début, il s’est rendu compte que les canetons déployés dans les rizières ne touchaient pas aux pousses de riz.
‘’Quand ils viennent, ils circulent dans la rizière entre les rangées en mangeant les insectes, les parasites, les escargots qui attaquent le riz. Ils mangent aussi les mauvaises herbes en grattant avec leurs pattes pour les déterrer. Ce qui contribue à oxygéner l’eau et à augmenter la croissance du riz’’, nous explique-t-on sur les lieux.
Cette collaboration canetons et plantes de riz, selon M. Koivogui, permet aussi aux producteurs d’économiser des heures de désherbage manuel de son champ.
Amadou Aliou BARRY, pour VisionGuinee.Info
00224 655 71 74 65/amadou.barry@visionguinee.info
Cette tecnhnique culturale a fait ses en Corée du sud où il a été experimentation.
Bravo.Très bonne initiative parce que cette Expérience a déjà fait ses preuves en Asie-Pacifique et Sud Est.